Le frère de Prayut Chan-O-Cha, dirigeant actuel de la junte, ainsi que le chef de l'armée Apirat Kongsompong, et le patron de la police nationale Jakthip Chaijinda, deviennent sénateurs. La chambre haute compte plus de 100 membres issus de la police et de l'armée sur 250 membres. La liste de ces parlementaires, qui sont nommés par l'armée depuis la nouvelle Constitution de 2017, a été approuvée par le roi Maha Vajiralongkorn et publiée mardi dans la Gazette royale. D'anciens membres du cabinet de Prayut Chan-O-Cha, ainsi que de nombreux membres du parlement non élu qui a siégé sous la junte au pouvoir depuis le coup d'Etat de 2014, sont également sur cette liste.
Les sénateurs seront appelés, lors d'un vote conjoint avec les députés, à choisir dans les prochaines semaines le Premier ministre issu des législatives du 24 mars. En se garantissant un contrôle total du Sénat, le parti de la junte, le Palang Pracharat, n'a besoin que de 126 voix à la chambre basse pour que Prayut Chan-O-Cha conserve son poste de Premier ministre.
Il en a obtenu 115 lors du scrutin et d'autres formations lui ont promis 20 sièges supplémentaires, ce qui fait qu'il est au-dessus de cette barre et est quasi certain de remporter la victoire. L'opposition, qui a dénoncé de nombreuses fraudes, doit, elle, cumuler 376 sièges pour pouvoir former un gouvernement, un nombre quasiment impossible à atteindre.
Le Figaro
Tags: Thaïlande