L'Iran et Huawei au menu de la visite à Londres de Mike Pompeo

  08 Mai 2019    Lu: 421
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Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo est en visite à Londres mercredi pour rencontrer le gouvernement britannique, avec la délicate mission de persuader son allié européen de soutenir Washington face à l'Iran et la Chine.

Cette visite intervient quelques heures seulement après que l'Iran a annoncé cesser d'appliquer « certains » de « ses engagements » pris dans le cadre de l'accord international sur son programme nucléaire de 2015-un pacte dénoncé par les États-Unis mais dont le Royaume-Uni est partie prenante.

Mardi, Mike Pompeo a aussi effectué une visite surprise à Bagdad pour alerter sur des « attaques imminentes » de l'Iran contre les forces américaines dans la région. Le même jour, le Pentagone a annoncé l'envoi de bombardiers B-52 dans le Golfe.

C'est donc dans un climat de tensions exacerbées entre Téhéran et Washington que Mike Pompeo déjeunera à Londres avec son homologue britannique, Jeremy Hunt, avant de rencontrer la première ministre britannique, Theresa May. Une conférence de presse est prévue dans l'après-midi.

Le Royaume-Uni se trouve ainsi dans une position inconfortable en tant qu'allié historique des États-Unis mais aussi partie de l'accord de Vienne. Conclu en 2015, ce dernier prévoit une levée des sanctions internationales visant l'Iran en échange d'une limitation drastique de son programme nucléaire.

Mais Téhéran a annoncé cesser à compter de ce mercredi de limiter ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi, un an après la dénonciation unilatérale de l'accord international par Washington, qui a rétabli en août des sanctions contre le pays.

Ces dernières ont lourdement affecté l'économie iranienne ainsi que les relations commerciales entre l'Iran et les autres pays parties à l'accord.

Le gouvernement britannique n'a pas réagi pour le moment à l'annonce de Téhéran.

Un autre sujet controversé devrait dominer les discussions : l'équipementier chinois Huawei, dont la participation au réseau 5G du Royaume-Uni pourrait être autorisée par Londres, malgré les avertissements de Washington qui soupçonne le fabricant d'espionnage pour le compte de Pékin.

Les États-Unis ont exclu Huawei du déploiement de la 5G sur leur sol et tentent de convaincre leurs alliés occidentaux d'en faire autant.  

La question divise le gouvernement britannique. La première ministre a donné un premier feu vert, le 23 avril, à une participation limitée de Huawei aux infrastructures 5G du pays lors d'une réunion du Conseil de sécurité nationale, selon une fuite parue dans le quotidien Daily Telegraph.  

Jeremy Hunt a plaidé pour la « prudence » vis-à-vis de Huawei quelques jours plus tard. Accusé d'être impliqué dans les révélations au Daily Telegraph, le ministre de la Défense Gavin Williamson a été limogé la semaine dernière.

AFP


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