Wa Lone et Kyaw Soe Oo ont été assaillis par les médias en sortant de la prison de Rangoun où ils ont passé plus de 500 jours en détention. L'ONU a salué dans un communiqué leur libération comme «un pas vers une plus grande liberté de la presse et un signe de l'engagement du gouvernement en faveur transition démocratique en Birmanie».
La Cour suprême birmane avait rejeté début mai le recours des deux journalistes de Reuters, dont la condamnation avait soulevé un tollé international. Leur enquête leur a valu le prix Pulitzer, plus haute récompense du journalisme aux Etats-Unis. Ils ont également été distingués par l'Unesco et désignés, aux côtés de plusieurs confrères, personnalités de l'année 2018 par le magazine Time.
Wa Lone et Kyaw Soe Oo ont été condamnés pour avoir enfreint la loi sur les secrets d'Etat qui date de l'époque coloniale. Ils sont accusés de s'être procuré des documents classifiés relatifs aux opérations des forces de sécurité birmanes dans l'Etat Rakhine, région du nord-ouest de la Birmanie et théâtre des exactions à l'encontre de la minorité musulmane rohingya.
Le Figaro
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