Grèce: grève des marins pour la fête du travail

  01 Mai 2019    Lu: 496
  Grèce:   grève des marins pour la fête du travail

Aucune liaison maritime n'était assurée mercredi au départ du Pirée, le grand port d'Athènes, une grève des marins empêchant les touristes de se rendre sur toutes les îles grecques pour toute la journée de la Fête du travail. Les syndicats des marins mais aussi des chauffeurs de bus et de trains qui réclament de meilleures conditions de travail ont appelé à une grève de 24 heures.

«Malgré nos mobilisations, nos problèmes ne sont pas résolus. Les retraites continuent d'être faibles, la sécurité sociale précaire, et les conventions collectives ne cessent d'être détournées notamment concernant le temps de travail», dénonce dans un communiqué le syndicat de marins PNO. Les bus, les trolleys et les trains étaient également à l'arrêt pour 24 heures. Le métro fonctionnait lui normalement mais l'arrêt de l'aéroport d'Athènes n'était pas desservi.

Tony Bouhome, qui fait visiter la ville à des touristes chinois, a dû modifier son programme. «Je comptais emmener mes clients sur l'île d'Egine aujourd'hui mais avec la grève, j'ai reporté l'excursion à demain», explique le guide au milieu d'une manifestation, place Syntagma, au coeur d'Athènes. «Mais les Chinois ne sont pas perturbés par les manifestations et les grèves, ils trouvent au contraire rafraichissant d'être dans un pays démocratique où les citoyens peuvent s'exprimer librement», ajoute avec le sourire Tony, installé à Athènes depuis quatre ans.

Au milieu de la manifestation organisée à l'occasion de la Fête du travail, Dominique, une touriste française, a été prise par surprise: «je dois prendre mon avion dans quelques heures, je vais me résoudre à prendre un taxi.» Brandissant des pancartes réclamant «la hausse du salaire minimum à 751 euros, l'augmentation des retraites et le retour de toutes les conventions collectives», quelque 6.000 manifestants selon la police ont défilé, répondant également à l'appel de la Confédération des syndicats du privé (GSEE) et du public (ADEDY). «Nous voulons une véritable fin de l'austérité, avec des hausses des salaires et des retraites significatives», déclare une manifestante, Vicky Lazarou, jeune avocate qui est toujours obligée de vivre chez ses parents faute de moyens.

Athènes a réussi à sortir des programmes d'aide en août et de la tutelle stricte de ses créanciers après une série de réformes visant à assainir son économie. Le gouvernement d'Alexis Tsipras a augmenté en février de 11% le salaire minimum, passant de 586 euros brut à 650 euros, et rétablit certaines conventions collectives supprimées durant la crise.

AFP


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