Un mois après sa chute, les principales dates du "califat" de l'EI

  21 Avril 2019    Lu: 485
Un mois après sa chute, les principales dates du "califat" de l

Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a vu son "califat" autoproclamé en 2014 sur de vastes territoires en Irak et en Syrie éradiqué il y a un mois mais il garde des cellules dormantes.

- "Califat" -

Le 29 juin 2014, les jihadistes de l'"Etat islamique en Irak et au Levant" (EIIL) annoncent l'établissement d'un "califat islamique" dans des régions conquises en Irak et dans la Syrie en guerre.

Le groupe désigne son chef Abou Bakr Al-Baghdadi comme "calife".

En Syrie, dès janvier, l'EIIL avait pris le contrôle de la ville de Raqa (nord). Il avait aussi conquis une grande partie de la province de Deir Ezzor (est), frontalière de l'Irak, ainsi que des positions dans celle d'Alep (nord).

En Irak, où il a bénéficié du soutien d'ex-officiers de Saddam Hussein et de groupes salafistes, l'EI s'était emparé le 10 juin de la ville de Mossoul (nord), et d'une grande partie de la province de Ninive dont elle est le chef-lieu.

Le 5 juillet, Baghdadi apparaît dans une vidéo sur des sites jihadistes et appelle tous les musulmans à lui "obéir".

- Exactions et esclavage -

Dans les régions qu'il contrôle, l'EI procède à de nombreuses décapitations et exécutions collectives. Des femmes soupçonnées d'adultère sont lapidées, des homosexuels assassinés. Le groupe commet également des rapts et des viols.

Certaines atrocités sont mises en scène dans des vidéos, devenues une arme de propagande.

En Irak, le groupe qui s'est emparé du foyer historique des Yazidis sur les monts Sinjar (nord) à l'été 2014 a transformé en enfants-soldats les plus jeunes, et soumis des milliers de femmes aux travaux forcés et à l'esclavage sexuel. Ces exactions font l'objet d'une enquête de l'ONU pour génocide.

- Coalition antijihadistes -

En septembre 2014, une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis lance, après l'Irak, ses premières frappes contre l'EI en Syrie.

- Défaites en Syrie -

Le 26 janvier 2015, les forces kurdes soutenues par la coalition chassent l'EI de Kobané, ville kurde à la frontière turque.

En août 2016, les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), chassent l'EI de Minbej (nord). Des rebelles appuyés par l'armée turque reprennent eux Jarablos, puis Al-Bab, dans la province d'Alep, en février 2017.

En mars 2017, la cité antique de Palmyre, conquise deux fois par l'EI depuis 2015, est définitivement reprise par le régime de Bachar al-Assad, aidé de son allié russe. Les jihadistes y avaient détruit une partie des trésors archéologiques classés au patrimoine mondial de l'Unesco.

Le 17 octobre 2017, l'EI perd Raqa, qui passe sous le contrôle des FDS.

Et en septembre 2018, cette alliance lance une offensive contre l'ultime réduit de l'EI dans la province de Deir Ezzor (est). 

Après des mois de combats, elle s'empare le 23 mars 2019 des dernières positions jihadistes dans le village de Baghouz et proclame l'élimination territoriale "à 100%" de l'EI.

- Revers en Irak -

Le 31 mars 2015, les forces irakiennes reprennent Tikrit (nord). Le 13 novembre, les forces kurdes irakiennes appuyées par des frappes de la coalition antijihadistes reprennent Sinjar (nord-ouest).

En 2016, l'EI est chassé de Ramadi, chef-lieu d'Al-Anbar, puis de Fallouja (ouest).

Le 10 juillet 2017, le Premier ministre Haider al-Abadi proclame la libération de Mossoul.

Le 9 décembre 2017, Abadi proclame la victoire sur l'EI.

- Attentats -

Malgré ses défaites en Irak et en Syrie, l'EI continue de commettre des attaques dans ces pays où il garde des cellules basées dans des zones difficiles d'accès.

Le 26 mars 2019, dans la première attaque du groupe ultraradical depuis la chute de son califat, sept combattants des FDS sont tués à Minbej en Syrie. Entre le 18 et le 20 avril, au moins 35 combattants fidèles au régime syrien sont tués par l'EI.

AFP


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