La mort de Nusrat Jahan Rafi, qui remonte au 10 avril, suscite l'indignation au Bangladesh, où les associations dénoncent le peu d'empressement des autorités à enquêter sur les affaires de viol ou d'agression sexuelle, et une «culture d'impunité». Des manifestants ont scandé des slogans réclamant la peine de mort pour les meurtriers de la jeune femme. Ce drame a entraîné des manifestations dans plusieurs villes de ce pays à majorité musulmane de 165 millions d'habitants. Dix-huit personnes, dont le directeur de l'école, ont été arrêtées.
«Les viols et les agressions sexuelles ont augmenté de façon alarmante dans le pays», s'inquiète un manifestant, M. Rahman Apu, auprès de l'AFP. «Le meurtre de Nusrat Rafi montre que même les filles les plus courageuses n'obtiennent pas justice». «Elle a été tuée pour avoir osé porté plainte contre son agresseur. Si la police et l'administration avaient bien fait leur travail, elle aurait pu être protégée», s'indigne Apu.
Kamrun Nahar, syndicaliste dans le secteur de l'habillement, présente parmi les manifestants, estime que le meurtre a réveillé les consciences dans le pays. «Nous n'arrêterons pas de manifester tant que les meurtriers de Nusrat et les autres responsables, ne seront pas punis», a déclaré Nahar. «Nous ne voulons plus de ces meurtres atroces».
AFP
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