Nicholas Haysom, un avocat sud-africain, «fera tout ce qu'il peut pour soutenir (les) efforts» de l'Union africaine, qui a menacé lundi de suspendre le Soudan de cette organisation si l'armée ne quitte pas le pouvoir d'ici 15 jours au profit d'une «autorité politique civile», a déclaré Stéphane Dujarric. Le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine (CPS) avait aussi condamné «fermement» la prise de pouvoir par l'armée soudanaise.
Antonio Guterres a discuté par téléphone avec Moussa Faki, président de la Commission de l'Union africaine, du rôle de Nicholas Haysom en soutien de cette organisation, a précisé le porte-parole. «Il est normal d'avoir une organisation régionale en première ligne» dans la crise que connaît le Soudan, a-t-il ajouté. Au cours de sa carrière, Nicholas Haysom a déjà rempli des missions pour l'ONU en Somalie, en Afghanistan, au Soudan et au Soudan du Sud.
Le Conseil de sécurité doit à nouveau évoquer la situation au Soudan mercredi, à l'occasion d'une réunion sur la force de paix de l'ONU déployée au Darfour (Minuad, 11.000 Casques bleus), prévue de longue date. Vendredi, lors d'une session à huis clos demandée sur la crise au Soudan par les Etats-Unis et cinq pays européens, les 15 membres du Conseil de sécurité avaient échoué à s'entendre sur une déclaration commune. Selon des diplomates, la Russie, la Chine, l'Afrique du Sud, la Guinée équatoriale et dans une moindre mesure l'Indonésie se sont opposées à l'approbation d'un texte.
Le Figaro