Des pluies diluviennes et des inondations d'une ampleur inédite ont fait une cinquantaine de morts et provoqué d'importants dégâts depuis la mi-mars en Iran, qui a ordonné l'évacuation immédiate de plusieurs villes. Le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif a accusé hier les sanctions économiques américaines d'entraver «les efforts en matière d'aide du Croissant-Rouge iranien», en bloquant notamment les hélicoptères de secours. «Ce n'est pas seulement un conflit économique; c'est du TERRORISME économique», a-t-il tweeté.
Pour son homologue américain Mike Pompeo, au contraire, «ces inondations montrent une fois de plus le niveau d'incurie du régime iranien dans la planification urbaine et la préparation aux situations d'urgence». «Le régime accuse des entités extérieures alors qu'en fait, c'est sa propre incurie qui a conduit à ce désastre», a-t-il ajouté dans un communiqué. «Il emprisonne même des militants écologistes qui tentent justement d'aider l'Iran à se préparer à ces défis».
Présentant les «condoléances» des Etats-Unis aux victimes des inondations, le chef de la diplomatie américaine a assuré que Washington était «prêt» à «contribuer à la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui distribuerait ensuite l'argent via le Croissant-Rouge iranien pour les secours».
L'administration de Donald Trump a fait de Téhéran sa principale bête noire au Moyen-Orient, dénonçant son comportement «déstabilisateur» dans la région. Elle s'est retirée de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien et a dans la foulée rétabli de très strictes sanctions économiques.
AFP
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