Pyongyang qualifie d'attaque "terroriste" le raid contre son ambassade à Madrid

  31 Mars 2019    Lu: 480
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La Corée du Nord a dénoncé dimanche le raid, revendiqué par un mystérieux groupe d'opposants, effectué le mois dernier contre son ambassade à Madrid, le qualifiant "grave attaque terroriste".

Sa représentation diplomatique avait été attaquée le 22 février par un commando armé, quelques jours avant le deuxième sommet, à Hanoï, entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

Après des semaines de mutisme total, un juge d'instruction espagnol a dévoilé mardi une foule de détails sur cet assaut et le commando l'ayant perpétré, dont plusieurs membres font l'objet d'un mandat d'arrêt international.

Dans la foulée, le groupe Défense civile Cheollima (DCC) a revendiqué ce raid, expliquant vouloir mettre en lumière les activités "illégales" des représentations diplomatiques de Pyongyang à l'étranger.

Dans sa première réaction officielle, la Corée du Nord évoque dimanche une possible implication des Etats-Unis dans cette opération et exhorte les autorités espagnoles à traduire "en justice les terroristes et ceux qui tirent les ficelles".

"Une grave attaque terroriste s'est produite le 22 février, au cours de laquelle un groupe armé a attaqué l'ambassade de la RPDC (la République populaire démocratique de Corée, ndlr) en Espagne", a déclaré dans un communiqué relayé par l'agence officielle de presse KCNA un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères.

"Nous entendons les rumeurs de toutes sortes qui circulent sur une implication du FBI des Etats-Unis et du menu fretin d'un +organisme" anti-RPDC", a ajouté le porte-parole.

"Nous attendons des autorités compétentes en Espagne (...) qu'elles mènent l'enquête sur cet incident jusqu'au bout et de façon responsable."

La justice espagnole a fait savoir que le chef présumé du commando était un certain Adrian Hong Chang, de nationalité mexicaine mais résidant aux Etats-Unis.

Elle a déclaré que cinq jours après l'assaut, Hong Chang était "entré en contact avec le FBI" à New York "afin de lui remettre des informations relatives à l'incident (...) ainsi que du matériel audiovisuel obtenu".

Le DCC a annoncé jeudi la suspension provisoire de ses opérations, tout en promettant de "plus grandes choses à venir".

"Nous sommes un groupe de transfuges qui se sont rassemblés avec des compatriotes du monde entier", a expliqué le DCC dans un communiqué diffusé sur son site internet.

Divers préparatifs pour renverser le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un sont en cours mais ils ont été entravés par le brouhaha médiatique, a-t-il ajouté.

"Les activités des membres ont été provisoirement suspendues. Les médias doivent s'abstenir de mettre leur nez dans les affaires de notre groupe et de nos membres. De plus grandes choses nous attendent", a-t-il prévenu.

Le mois dernier, le DCC s'était autoproclamé gouvernement nord-coréen en exil, baptisé "Joseon libre", du nom de la dynastie qui occupa le trône du royaume coréen de 1392 à 1910, année de l'annexion par le Japon.

La DCC a affirmé par le passé avoir offert sa "protection" à des "compatriotes", remerciant des pays comme les Pays-Bas, la Chine et les Etats-Unis pour leur aide.

Euronews


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