Algérie: le parti RND, principal allié de Bouteflika, réclame sa démission

  27 Mars 2019    Lu: 610
Algérie: le parti RND, principal allié de Bouteflika, réclame sa démission

 

Le Rassemblement national démocratique (RND), partenaire de la coalition au pouvoir en Algérie, a appelé ce mercredi à la démission du président Abdelaziz Bouteflika.

Le Rassemblement national démocratique (RND), principal allié du parti (FLN) de Abdelaziz Bouteflika, a demandé ce mardi la démission du président algérien, affaibli par la maladie et contesté par la rue, au lendemain de l’appel du plus haut gradé de l’armée à son départ.

Dans un communiqué signé par son secrétaire général, l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, récemment limogé, le RND « recommande la démission du président de la République […] dans le but de faciliter la période de transition ».

Lâché par ses fidèles soutiens
Ahmed Ouyahia est un fidèle de Abdelaziz Bouteflika, dont il a été trois fois le Premier ministre depuis 2003. Très impopulaire, il a été sacrifié le 11 mars pour tenter vainement de calmer la rue dont il était l’une des têtes de turc favorites.

Cible depuis le 22 février d’une contestation sans précédent, Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans, est lâché peu à peu par ses plus fidèles soutiens et semble de plus en plus isolé, face à une mobilisation populaire qui ne faiblit pas.

Affaibli par les séquelles d’un AVC
Mardi, le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, autre fidèle de Abdelaziz Bouteflika (qui l’avait nommé à ce poste en 2004), a proposé l’application de l’article 102 de la Constitution. Cet article organise l’intérim en cas de démission du chef de l’État ou d’incapacité à assumer ses fonctions « pour cause de maladie grave et durable ».

Âgé de 82 ans, Abdelaziz Bouteflika est affaibli par les séquelles d’un accident vasculaire cérébral (AVC) qui, depuis 2013, l’empêchent de s’adresser de vive voix aux Algériens et rendent rares ses apparitions publiques.

Mardi soir, la rue algérienne est restée largement circonspecte après l’entrée en jeu du chef d’état-major de l’armée, celui-ci étant considéré comme faisant partie du « système » au pouvoir, dont les manifestants réclament le départ dans sa globalité.

Ouest-France


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