Streaming, manette, studio: Google veut révolutionner le jeu vidéo

  20 Mars 2019    Lu: 909
Streaming, manette, studio: Google veut révolutionner le jeu vidéo

Google a promis mardi de révolutionner le monde du jeu vidéo, en lançant cette année une plateforme permettant de jouer en streaming, mais aussi en dévoilant une nouvelle manette ou encore en lançant son propre studio de création.

Le groupe américain, qui est aussi un géant du « cloud », lancera cette plateforme, baptisée Stadia, dès cette année aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et certains pays d’Europe, ont indiqué ses responsables lors d’une conférence annuelle des développeurs de jeux vidéo à San Francisco.

Stadia sera « le moteur qui va redessiner les jeux et l’avenir », a déclaré mardi Jade Raymond, qui va prendre la tête du nouveau studio de création de jeux vidéo de Google, « Stadia Games and Entertainment », autre annonce importante du groupe mardi.

Avec cette plateforme, Google entend s’adresser à tout le monde, aux créateurs de jeux comme aux joueurs.

Concrètement, Stadia va permettre aux « gamers » de jouer sans accroc et directement en ligne, depuis différents appareils compatibles (tablette, smartphone, télévision, etc.), à des jeux sophistiqués. Et ce, sans avoir à les télécharger ou à les installer, sur le modèle de Netflix pour la vidéo ou de Spotify pour la musique.

« Stadia permet un accès instantané à un jeu », a expliqué Phil Harrison, un des responsables du sujet chez Google, qui dame ainsi le pion à d’autres groupes technologiques sur le gigantesque marché du jeu vidéo.

L’idée est aussi que l’on puisse commencer à jouer sur un appareil et reprendre la partie où on l’a laissée sur un autre appareil.

« Assassin’s Creed » et « Doom » au menu
Le défi était de taille car le streaming doit pouvoir offrir la même qualité de jeu que sur consoles ou PC.

Il faut notamment que le transfert des données soit suffisamment rapide pour éviter des interruptions dans l’action ou une dégradation du graphisme : c’est la combinaison de la puissance du « cloud » et des avancées en matière de vitesse internet qui peuvent permettre un résultat satisfaisant aux deux bouts de la chaîne : du créateur du jeu au « gamer » dans son salon.

« Nous sommes à l’orée d’une révolution gigantesque dans le jeu, qui va permettre un nouveau niveau de créativité pour les développeurs, maintenant que le 'data center' est votre plateforme », a résumé Jade Raymond.

En revanche, Google n’a pas indiqué comment il comptait monétiser son Netflix des jeux vidéo pour le grand public, via un abonnement mensuel par exemple, ou de la publicité ou commission sur les jeux…

Avant de mettre un point un modèle économique, il faut d’abord que la plateforme puisse être en mesure de proposer un vaste catalogue de jeux : la première étape consiste à inciter les développeurs à créer des jeux pour Stadia.

C’est ce à quoi servait sa présentation de mardi, précisément faite devant un parterre de développeurs, auxquels Google a donc proposé toute une batterie d’outils techniques.

Le groupe, qui dispose de la puissance de son infrastructure de « cloud » avec des « data centers » dans plusieurs pays du monde, a commencé à tester cette technologie complexe il y a quelques mois, avec la franchise « Assassin’s Creed » du français Ubisoft : les « gamers » tests pouvaient accéder à une partie tout simplement depuis Chrome, le navigateur internet de Google.

« Assassin’s Creed Odyssey » devrait dont en toute logique figurer au catalogue dès le lancement de la plateforme, de même que le jeu « Doom Eternal », dernier opus de la série à succès Doom.

Côté créateurs de jeux, ce service, qui utilise la puissance des « data centers » de Google, permet de créer plus vite et plus facilement, y compris des jeux très sophistiqués graphiquement, ont aussi expliqué les responsables du groupe américain.

Le groupe a aussi dévoilé une manette de jeu, qui permettra d’accéder immédiatement à un jeu en ligne par une liaison wifi.

En outre, Stadia permettra aussi de regarder en streaming des parties de jeux vidéo, sur le modèle de Twitch (Amazon).

AFP


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