La Chine, dont l'ample programme de «déradicalisation» des musulmans au Xinjiang inquiète de plus en plus la communauté internationale, affirme avoir besoin de ces mesures afin de combattre «l'extrémisme» et d'empêcher les attaques dans cette région peuplée par une importante communauté musulmane.
Selon les défenseurs des droits de l'homme, un million d'Ouïghours et de membres d'autres minorités musulmanes, comme les Kazakhs, soit près de 10% de la population totale du Xinjiang sont internés dans ces camps, privés de tout droit juridique fondamental et soumis à de mauvais traitements. Dans un livre blanc publié aujourd'hui, Pékin indique que les autorités judiciaires ont adopté une politique qui «établit un juste équilibre entre compassion et sévérité».
Depuis 2014, les autorités du Xinjiang ont «détruit 1588 gangs violents et terroristes, arrêté 12995 terroristes, saisi 2052 engins explosifs, puni 30.645 personnes pour 4858 activités religieuses illégales et saisi 345.229 exemplaires de documents religieux illégaux», poursuit-il. Le Congrès mondial des Ouïghours, une organisation de la diaspora basée en Allemagne, a dénoncé ce livre blanc du gouvernement chinois.
«La Chine déforme délibérément la vérité», a déclaré Dilxat Raxit, porte-parole de l'organisation. «La lutte antiterroriste est une excuse politique pour réprimer les Ouïghours. Le but réel de cette prétendue 'déradicalisation' est d'éradiquer la foi et de mener à bien la sinisation».
Reuters
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