Le raid à l'ambassade de Corée du Nord à Madrid mené par un groupe dissident, selon la presse

  17 Mars 2019    Lu: 916
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Un groupe ayant pour objectif de renverser le régime nord-coréen de Kim Jong Un est à l'origine de l'intrusion dans l'ambassade de Corée du Nord en Espagne en février, écrit le Washington Post, offrant une nouvelle version à ce mystérieux incident.

Dix personnes ont fait irruption dans la mission diplomatique de Pyongyang à Madrid le 22 février, menottant et bâillonnant des membres du personnel plusieurs heures avant d'emporter des ordinateurs, des documents et des téléphones. Elles étaient munies d'armes factices et se sont enfuies à bord de deux véhicules de l'ambassade, abandonnés plus tard.

Cet assaut s'est déroulé quelques jours avant le second sommet entre le président américain Donald Trump et Kim Jong Un à Hanoï, les 27 et 28 février.

Les spéculations sur l'identité et les motivations du groupe d'assaillants ont envahi les médias espagnols. Le quotidien El Pais, citant des sources policières et au sein du contre-espionnage espagnol (CNI), a affirmé cette semaine qu'au moins deux membres de ce commando "ont été identifiés et ont des liens avec les services secrets des Etats-Unis". Avec la CIA, a-t-il précisé.

Mais d'après le Washington Post vendredi soir, le raid a été mené par un groupe baptisé Défense civile Cheollima (DCC), qui propose son aide aux Nord-Coréens tentant de fuir leur pays et qui veut renverser le régime. Ce groupe a émergé en 2017 lorsqu'il a publié sur internet une vidéo du neveu de Kim Jong Un expliquant s'être mis en sécurité après l'assassinat avec un agent neurotoxique de son père Kim Jong Nam --demi-frère exilé du dirigeant nord-coréen-- à l'aéroport de Kuala Lumpur en février 2017.

La version du Washington Post est la dernière en date pour cet incident sur lequel la police et le gouvernement espagnol n'ont rien confirmé officiellement, si ce n'est qu'une Nord-Coréenne a été prise en charge légèrement blessée sur la voie publique non loin de l'ambassade.

La mission diplomatique nord-coréenne à Madrid n'a plus d'ambassadeur depuis l'expulsion en septembre 2017 de Kim Hyok Chol, déclaré "persona non grata" après les essais nucléaires et tirs de missiles menés par Pyongyang. Il est depuis devenu émissaire nord-coréen pour les Etats-Unis et qui a participé aux préparatifs du sommet de Hanoï.


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