Rupture du barrage au Brésil: 11 salariés de Vale incarcérés

  14 Mars 2019    Lu: 710
Rupture du barrage au Brésil: 11 salariés de Vale incarcérés

La justice a ordonné hier la réincarcération de onze salariés du groupe minier brésilien Vale et de deux de la société allemande Tüv Süd, dans le cadre de l'enquête sur la rupture meurtrière du barrage de Brumadinho. La catastrophe du 25 janvieravait fait 203 morts et 105 disparus.

Une chambre pénale du tribunal de l'Etat du Minas Gerais a annulé la libération qui avait été accordée par la Cour supérieure de justice (STJ) à ces onze salariés de Vale, propriétaire du barrage minier de Brumadinho (sud-est), et aux deux de Tüv Süd, qui avait certifié en septembre la stabilité du barrage. Les juges veulent que soit éclairci leur niveau de connaissance des défauts observés sur cette structure, et déterminé s'il y a eu «omission» dans l'activation du plan d'action d'urgence après sa rupture. La procureure Paula Ayres, chargée de l'enquête, a affirmé lundi au journal O Estado de Sao Paulo que Vale avait connaissance des problèmes de sécurité du barrage depuis fin 2017. L'entreprise a démenti. Les 13 personnes réincarcérées avaient été arrêtées en deux temps.

Quatre jours après la catastrophe, trois salariés de Vale, premier producteur mondial de minerai de fer, et deux de Tüv Süd, avaient été interpellés, passant environ une semaine derrière les barreaux. Peu après, huit autres employés de Vale avaient été arrêtés en lien avec «les centaines d'homicides» provoqués par la rupture du barrage.

De son côté, le président de Vale, Fabio Schvartsman, avait renoncé «temporairement» à ses fonctions le 2 mars, tout comme trois autres dirigeants du groupe. Selon des médias locaux, Fabio Schvartsman a été auditionné pendant six heures hier par la police fédérale à Belo Horizonte, la capitale de l'Etat brésilien du Minas Gerais, où s'est produite la catastrophe.

La rupture du barrage de Brumadinho avait provoqué un torrent de boue de déchets miniers de 13 millions de m3, qui avait tout détruit sur son passage. La majorité des victimes travaillaient dans la mine de fer Corrego do Feijao, appartenant au groupe Vale. Beaucoup étaient en train de déjeuner à la cantine au moment de la tragédie.

Le Figaro


Tags: Brésil   barrage   rupture  


Fil d'info