En Corse-du-Sud, à Piana, petit village à une soixantaine de kilomètres d’Ajaccio, deux villas ont été plastiquées à quelques minutes d’intervalle.

Des habitations ont été ciblées également en Haute-Corse.

Trois résidences secondaires ont été touchées à Penta-di-Casinca, au sud de Bastia, dont une collatéralement. Des bouteilles de gaz ont été découvertes intactes dans la cave d’une résidence à Patrimonio, où un incendie s’est déclaré par la suite.

Une dizaine de bonbonnes de gaz ont été retrouvées par ailleurs dans un immeuble en construction à Ville-di-Pietrabugno, à la sortie de Bastia.

Ni inscriptions ni revendications n'ont été retrouvées sur place.

"L’idée d’une action coordonnée et concertée entre deux équipes, l’une dans le sud de la Corse, l’autre dans le Nord, est une piste sérieuse que l’on travaille, même s’il y a des différences dans le mode opératoire", a déclaré Eric Bouillard, le procureur de la République à Ajaccio.

Caroline Tharot, procureur de la République à Bastia, déclare pour sa part n'exclure "aucune piste à ce stade".

La magistrate a ouvert une enquête pour destruction par moyens dangereux en bande organisée et a confié les investigations à la section de recherche de la gendarmerie.

Pour l’heure, la section antiterroriste du parquet de Paris ne s’est pas saisie des dossiers qui sont traités dans chacun des parquets corses.

Le Front de libération nationale corse (FLNC), qui milite pour l'indépendance de la Corse, a annoncé en juin 2014 sa démilitarisation. La branche clandestine FLNC-22 octobre a annoncé une trêve illimitée en mai 2016.

Emmanuel Macron est attendu le 19 mars en Corse, à Cozzano, près d'Ajaccio, dans le cadre du grand débat national.

Reuters

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