Les manifestations coïncident avec la célébration du 8 mars, Journée internationale des Femmes qui devraient être nombreuses dans les cortèges, prévus pour s'ébranler dans de nombreuses villes en début d'après-midi, après la grande prière hebdomadaire.
Dans le centre d'Alger, les rues sont désertes et la plupart des commerces fermés, vendredi étant le premier jour de week-end en Algérie, mais de très nombreux véhicules de police y sont déployés. Plusieurs véhicules anti-émeutes, dont un canon à eau, sont disposés près des lieux de rassemblements habituels des manifestants et l'hélicoptère qui survole Alger à chaque manifestation bourdonne déjà dans le ciel.
Lors des précédentes manifestations, à l'exception de quelques heurts localisés en fin de rassemblements à Alger entre petits groupes de casseurs et policiers, les cortèges ont été pacifiques et se sont déroulés sans incident.
Hier, Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, hospitalisé en Suisse depuis plus de dix jours et dont le retour en Algérie n'a toujours pas été annoncé a, dans un message à l'occasion du 8 mars, agité le spectre du "chaos" et de la division et dénoncé, sans les nommer, les ennemis "insidieux" de "l'intérieur et de l'extérieur" et ceux "qui conspirent" contre l'Algérie. En creux, le chef de l'Etat, très diminué par les séquelles d'un AVC dont il a été victime en 2013, réaffirme qu'il n'entend pas renoncer à briguer un 5e mandat lors de la présidentielle du 18 avril.
Le Figaro
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