«L'amour contre la haine»: Trump répond à Spike Lee

  26 Février 2019    Lu: 667
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Le président américain Donald Trump a répondu aujourd'hui au réalisateur Spike Lee qui avait appelé la veille, en recevant son premier Oscar en compétition, à faire "le choix de l'amour contre la haine" lors de l'élection présidentielle de 2020.

"Ce serait bien si Spike Lee pouvait lire ses notes ou, encore mieux, ne pas avoir à utiliser de notes du tout, lorsqu'il traite de raciste votre Président, qui a fait davantage pour les Afro-Américains (...) que presque n'importe quel Président!", a écrit Donald Trump dans un tweet matinal. Longtemps ignoré par Hollywood, Spike Lee a été récompensé hier soir de l'Oscar de la meilleure adaptation pour "BlacKkKlansman", qui raconte l'histoire d'un policier noir ayant infiltré une cellule du Ku Klux Klan à la fin des années 1970.

Le réalisateur américain, fou de joie à l'annonce de son prix, a évoqué lors de son discours le 400e anniversaire de l'arrivée du premier contingent d'esclaves noirs aux Etats-Unis, en 1619, le "génocide" des Indiens d'Amérique, ainsi que le prochain scrutin présidentiel. "Mobilisons-nous, soyons du bon côté de l'Histoire", a exhorté celui qui a manifesté à plusieurs reprises son hostilité vis-à-vis de Donald Trump. "Faites le choix de l'amour contre la haine. Faisons le bon choix!"

La 91ème cérémonie des Oscars a célébré hier la diversité, récompensant des artistes issus de plusieurs minorités de la société américaine.  "Green Book", l'histoire vraie d'un pianiste noir en tournée dans le Sud ségrégationniste des Etats-Unis, a notamment décroché l'Oscar du meilleur film, tandis que celui du meilleur film en langue étrangère est revenu à "Roma", du Mexicain Alfonso Cuaron, qui lui a aussi valu les prix du meilleur réalisateur et de la photographie. "Cette récompense appartient au Mexique. C'est un film mexicain sur tous les plans", a-t-il lancé. "On parle beaucoup de diversité. Des progrès ont été faits, mais les latino-américains aux Etats-Unis, les Chicanos (Américains d'origine mexicaine) sont vraiment, vraiment très mal représentés".

Juste avant lui, l'acteur espagnol Javier Bardem avait fustigé le mur que le président Donald Trump souhaite ériger le long de la frontière avec le Mexique: "Il n'y a pas de frontières ou de murs qui puissent freiner le talent".

AFP


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