Dans un communiqué commun publié par les ministères des Affaires étrangères, de l'Economie et de l'Agriculture, le gouvernement précise avoir notifié l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qu'il pourrait instaurer des contre-mesures visant à "rééquilibrer" les échanges commerciaux avec l'UE. Une source gouvernementale au fait de la question a dit à Reuters que le Brésil cherchait à obtenir une compensation de 180 millions d'euros.
Si l'UE venait à refuser de dédommager le Brésil, cela pourrait entraîner l'instauration ou le relèvement de droits de douane sur des produits européens importés, a ajouté cette source sous couvert d'anonymat.
La Commission européenne a annoncé le 1er février la fixation de quotas sur les importations de certains produits sidérurgiques en Europe en réponse aux droits de douane sur l'acier imposés par le président américain Donald Trump. Ces quotas répondent aux inquiétudes des sidérurgiques européens qui craignent un afflux d'acier sur leur marché. Les principaux exportateurs d'acier vers l'UE sont la Chine, l'Inde, la Russie, la Corée du Sud, la Turquie et l'Ukraine.
"Le gouvernement brésilien demeure ouvert au dialogue avec l'Union européenne dans le but de trouver le meilleur moyen de répondre à ces problèmes", est-il écrit dans le communiqué, qui souligne la volonté du Brésil de défendre les intérêts de ses producteurs et exportateurs.
Reuters