La précédente estimation de ce type, basée sur des chiffres de 2009, avait évalué à 49.000 le nombre de décès dus à l'alcool, soit 9% du total. Cette baisse "s'explique en grande partie par la diminution de la mortalité pour les causes liées à l'alcool et, dans une moindre mesure, par la baisse de la consommation, passée de 27 à 26 g d'alcool pur par jour sur cette même période", expliquent les auteurs de l'article.
Ce facteur est beaucoup plus important chez les hommes, pour qui l'alcool est à l'origine de plus d'un décès sur 10 (11%), contre 4% chez les femmes. Un "fardeau sanitaire" plus lourd que chez les pays voisins, soulignent les auteurs, même si la comparaison est "délicate", du fait de méthodes statistiques différentes. En Ecosse, l'alcool causerait ainsi 6,8% des décès chez les hommes et 3,3% chez les femmes; en Suisse, 5% et 1,4% respectivement; et en Italie, 3% et 2%.
Cette étude, menée par Christophe Bonaldi, biostatisticien à Santé publique France, et Catherine Hill, épidémiologiste à l'institut Gustave Roussy, se base sur les consommations déclarées par un échantillon de 20.000 personnes, mais également sur les chiffres de vente d'alcool, les enquêtes déclaratives tendant à minimiser le nombre de verres pris. Ils ont ensuite recoupé ces chiffres avec l'ensemble des causes de mortalité pour lesquelles l'alcool modifie le risque.
AFP
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