Le porte-parole a animé un point de presse au terme de la réunion du Conseil des ministres, lundi au Palais présidentiel à Ankara.
"Les allégations sur 'la conclusion d'un accord entre la Turquie et les États-Unis pour la création d'une zone sécurisée' ne reflètent pas la réalité; les discussions se poursuivent", a-t-il affirmé.
Kalin a insisté que son pays ne permettra plus jamais "une menace terroriste en provenance de l'est de l'Euphrate".
Ainsi, il a regretté le fait que la feuille de route sur Manbij, adopté avec Washington, n'ait pas été mise en place immédiatement.
"Elle aurait dû être mise en œuvre depuis longtemps, a-t-il dit. Les tactiques pour gagner du temps ne serviront personne. La mise en œuvre immédiate est importante pour les relations turco-américaines, la sécurité régionale et la question syrienne."
Le porte-parole a ajouté que le président Recep Tayyip Erdogan participera au sommet tripartite sur la Syrie à Sotchi, le 14 février.
Kalin a aussi commenté la situation économique en Turquie.
Il s'est félicité de la hausse de 6,3% du volume du commerce extérieur en janvier.
"Cela montre à quel point s'est renforcé l'accès des industriels et producteurs turcs aux marchés étrangers", a-t-il ajouté, critiquant les allégations selon lesquelles la Turquie demanderait le soutien du Fonds monétaire international (FMI).
"Ces allégations visent à manipuler l'opinion publique, a-t-il martelé. Nous les suivons de près."
Kalin a aussi abordé la visite qu'effectuera le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, en Turquie, demain mardi.
"Les déclarations faites par Tsipras à l'Agence Anadolu démontrent une approche positive et de bonne intention, nous estimons que les entretiens, demain, se tiendront dans ce contexte", a-t-il indiqué.
Ceci dit, Kalin a souligné qu'Ankara continuera à défendre ses intérêts nationaux en mer Égée, en mer Noire et en Méditerranée.
"Tout le monde doit savoir que la Turquie ne permettra aucun fait accompli en Méditerranée orientale", a-t-il insisté.
Au final, Kalin a dit que la Turquie est "préoccupée par le retrait des États-Unis et de la Russie du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI)".
Le porte-parole a appelé les parties au dialogue afin de résoudre le différend par les voies diplomatiques et réviser le traité si nécessaire.
AA
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