À New York, prendre un taxi ou un VTC coûtera plus cher à partir de samedi soir. Toutes les courses à Manhattan vont être augmentées de 2,5 dollars pour les taxis jaunes traditionnels et de 2,75 dollars pour les VTC. Cette taxe forfaitaire est destinée à participer au financement des travaux pour moderniser le métro et à désengorger les rues de la première ville américaine.

Chauffeurs et propriétaires de taxis jaunes avaient obtenu le blocage de cette taxe qui devait entrer en vigueur le 1er janvier. Selon eux, cette "taxe du suicide" pourrait finir d'étrangler la profession, fragilisée par l'arrivée massive d'Uber, Lyft ou encore Juno sur le marché. Leurs protestations n'ont pas convaincu. Jeudi, une juge new-yorkaise a levé ce blocage. Le lendemain, l'Etat de New York a annoncé que tous les taxis et VTC roulant dans une grande partie de Manhattan devraient appliquer la taxe dès samedi. 

Un salaire minimum pour les chauffeurs VTC 
Par ailleurs, les sociétés de VTC doivent en plus verser un salaire minimum à leurs chauffeurs depuis vendredi. En août, la ville de New York  avait pris cette décision inédite d'instaurer un salaire minimum horaire de 17,22 dollars pour les chauffeurs, souvent sous-payés. La mesure avait fait l'objet d'une demande de blocage émanant des sociétés Lyft et Juno, deux concurrents d'Uber, qui affirment qu'elle les désavantagerait par rapport au leader du marché.

Mais la juge Andrea Masley a refusé vendredi de reporter l'entrée en vigueur de ce salaire minimum. Elle a néanmoins autorisé Lyft et Juno à placer les fonds correspondant à cette augmentation sur un compte bloqué, en attendant une audience sur le fond fixée au 18 mars, selon une copie de la décision obtenue par l'AFP.  L'effet exact de ce salaire minimum des VTC reste à confirmer mais selon une étude préalable, il pourrait faire augmenter le prix des courses de 3 à 5%.

Combiné au gel pour un an des nouvelles licences de VTC, également annoncé en août, la mairie de New York espère aider les taxis traditionnels à se maintenir face aux VTC, après huit suicides de chauffeurs professionnels l'an dernier.

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