Une semaine après sa démission de la présidence de Renault, Carlos Ghosn a déclaré au quotidien économique japonais Nikkei être victime «d'un complot et d'une trahison» de la part des dirigeants de Nissan.
Il a également expliqué depuis la prison de Tokyo que des membres de la direction de Nissan voulaient contrer son projet d'intégration entre Renault et ses soutiens japonais.
M. Ghosn a en outre démenti les accusations d’abus de confiance à son encontre en déclarant que les allégations de versements frauduleux via Nissan-Mitsubishi étaient une «déformation de la réalité». Qui plus est, il a également nié les propos lui reprochant de diriger Nissan comme une «dictature».
Carlos Ghosn a finalement affirmé n’avoir aucune intention de «s’enfuir» mais a promis de «se défendre».
Le 24 janvier, Carlos Ghosn a démissionné de la présidence de Renault.
Le 10 décembre, le bureau des procureurs avait décidé de le mettre en examen pour avoir omis de déclarer aux autorités boursières environ 5 milliards de yens (38 millions d'euros) de revenus sur cinq années, de 2010 à 2015, selon l'agence de presse Kyodo et la chaîne publique NHK. Son bras droit, Greg Kelly, arrêté en même temps que lui, a aussi été inculpé.
Nissan est également poursuivi en tant qu'entité morale, le parquet jugeant que la responsabilité de l'entreprise était aussi engagée, car c'est elle qui a remis les rapports incriminants aux autorités boursières.
Sputnik
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