"Toute la population semble paniquée et a pris la fuite pour tenter d'échapper à la mort", a déclaré le porte-parole du HCR, Babar Baloch, lors d'un point de presse à Genève. La ville de Rann est située à la frontière avec le Cameroun, qui lutte également contre le groupe djihadiste dans l'extrême nord de son territoire.
La panique a été déclenchée par le retrait dimanche des troupes camerounaises qui y avaient été déployées après l'attaque du 14 janvier, qui avait fait 14 morts. Boko Haram avait mis à sac une base de l'armée et mis le feu à la ville où sont repliés plus de 35.000 déplacés.
Boko Haram attaque régulièrement les bases militaires dans l'État de Borno (nord-est) depuis le mois de juillet, faisant des dizaines voire des centaines de morts. L'insurrection jihadiste, qui a débuté dans le nord-est du Nigeria en 2009, a fait au moins 27.000 morts et provoqué une grave crise humanitaire avec 1,8 million de déplacés.
AFP