Lors d'un entretien téléphonique hier soir qualifié par M. Erdogan d'"extrêmement positif", M. Trump "a mentionné une zone de sécurité d'une largeur de 20 miles, ce qui représente plus de 30 km, qui sera établie par nous le long de la frontière", selon le président turc. Si la présidence turque avait déjà indiqué hier soir que MM. Erdogan et Trump avaient mentionné l'établissement d'une "zone de sécurité" en Syrie lors de leur entretien, c'est la première fois que la Turquie est évoquée comme le pays qui l'établirait.
Cette zone, dont la création est défendue par la Turquie depuis plusieurs années, vise à séparer la frontière turque et les positions tenues dans le nord de la Syrie par les Unités de protection du peuple (YPG). Si les YPG sont appuyées par Washington contre le groupe Etat islamique (EI), Ankara considère cette milice kurde comme un groupe "terroriste" étroitement lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui livre une sanglante guérilla sur le sol turc depuis plus de 30 ans.
M. Erdogan, qui s'exprimait aujourd'hui devant son groupe parlementaire à Ankara, s'est néanmoins dit convaincu d'être parvenu à "une compréhension mutuelle d'une portée historique" avec M. Trump lors de l'entretien téléphonique la veille.
AFP