Lors de cette visite, M. Netanyahu s'entretiendra avec le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, en marge de l'inauguration présidentielle le 1er janvier à Brasilia, a déclaré un responsable israélien à l'AFP.
Il doit aussi rencontrer M. Bolsonaro vendredi après-midi à Rio de Janeiro, a déclaré le responsable sous couvert d'anonymat.
M. Netanyahu aura également des entretiens avec les présidents du Chili et du Honduras, ainsi qu'avec des membres de la communauté juive brésilienne et un groupe chrétien pro-israélien, selon la même source. Il repartira tôt le 2 janvier, après la cérémonie d'inauguration.
Le président élu Jair Bolsonaro avait déclaré début novembre vouloir suivre les traces du président américain Donald Trump et déplacer l'ambassade d'Israël de son pays à Jérusalem. M. Netanyahu avait salué l'annonce, la qualifiant d'"historique". M. Bolsonaro a depuis fait marche arrière et affirmé que ce transfert "n'avait pas encore été décidé".
Le Brésil pourrait voir ses relations commerciales avec les marchés arabes menacées en cas de transfert de l'ambassade brésilienne de Tel-Aviv à Jérusalem. En 2017, le Brésil a exporté 5,06 milliards de dollars de viande bovine, dont 983 millions (19,4%) vers 17 pays arabes.
L'annonce de M. Bolsonaro avait toutefois réjoui ses soutiens évangéliques, très engagés en faveur de l'État hébreu.
Si elle est confirmée, la rencontre à Brasilia entre M. Netanyahu et M. Pompeo devrait porter sur la Syrie à la suite de la décision de Washington de retirer les 2.000 soldats américains déployés dans ce pays.
Israël craint que la Syrie voisine ne devienne la tête de pont de l'Iran, son principal ennemi et allié du régime du président syrien Bachar el-Assad. M. Netanyahu s'est engagé à empêcher l'Iran de s'y implanter militairement.
La visite de M. Netanyahu au Brésil fait suite à plusieurs voyages en 2017 en Argentine, en Colombie et au Mexique. Il s'agissait du premier déplacement d'un Premier ministre israélien en Amérique latine.
Israël cherche à élargir ses liens économiques et commerciaux avec de nouvelles régions et à se rapprocher de pays susceptibles de voter en sa faveur auprès des instances de l'ONU.
