« Il est clair que les activités du régime iranien dans le domaine des missiles balistiques se sont développées depuis l'accord nucléaire » conclu en 2015, a souligné Mike Pompeo lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la non-prolifération.
Les États-Unis se sont retirés en mai de cet accord au grand dam des Européens qui ont réaffirmé mercredi leur « plein engagement » à le respecter tant que l'Iran le respectera. Tous les rapports de l'ONU concluent jusqu'à présent à un plein respect par Téhéran de ses obligations liées à l'accord nucléaire.
Pour Washington cependant, l'Iran a profité de cet accord international pour développer en parallèle ses missiles balistiques et son influence au Moyen-Orient, jugé néfaste par les États-Unis.
« Nous appelons le Conseil à mettre en place des mesures d'inspection et d'interdiction, dans les ports et en haute mer, afin de contrecarrer les efforts persistants de l'Iran pour contourner les restrictions existantes en matière d'armement », a affirmé M. Pompeo.
Dans un communiqué diffusé au début de la réunion, huit pays européens (Allemagne, France, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas, Pologne, Suède, Italie) s'étaient aussi affirmés « très préoccupés » par les activités balistiques iraniennes.
En se félicitant du respect par Téhéran de l'accord nucléaire et en réaffirmant leur « plein » engagement à l'appliquer, ces Européens ont à nouveau regretté le retrait américain.
Les « activités » de l'Iran liées à des « missiles balistiques », comme le lancement d'engins pouvant emporter une charge nucléaire, « pourraient constituer une violation de résolutions du Conseil de sécurité », ont affirmé ces huit pays dans leur communiqué.
« Nous appelons l'Iran à s'abstenir de ce type d'activités qui accentuent la méfiance et augmentent les tensions régionales », ont-ils ajouté.
Téhéran affirme que son programme de missiles balistiques est uniquement à vocation « défensive » et conventionnelle.
