L'Indonésie accepte les demandeurs d'asile mais ils ne sont pas autorisés à travailler et doivent souvent passer plusieurs années dans des centres d'immigration.
"Ce sont des Rohingyas de Birmanie. Nous leur avons demandé où ils se rendaient et ils ont répondu en Malaisie", a indiqué Razali, le commandant de la marine du district d'Idi Rayeuk. "Il est possible que les courants les aient emportés ici", a noté le responsable qui comme de nombreux Indonésiens ne porte qu'un seul nom. Les hommes sont en bonne santé et les autorités locales s'efforcent de leur trouver un hébergement, a-t-il précisé.
Ces dernières semaines, les autorités de Birmanie et du Bangladesh ont arrêté plusieurs bateaux transportant des réfugiés de cette minorité musulmane birmane, qui voulaient se rendre en majorité en Malaisie. Précédemment peu de réfugiés s'étaient hasardés à prendre la mer depuis que les autorités thaïlandaises ont réprimé les réseaux de passeurs en 2015. Cette année là, des centaines de Rohingyas avaient débarqué dans la province indonésienne d'Aceh, connue pour son islam conservateur.
Près de 700.000 Rohingyas ont fui les violences de l'Etat de Rakhine, en Birmanie, depuis le lancement en août 2017 d'une offensive de l'armée birmane contre des rebelles musulmans. La Birmanie dément avec véhémence toute accusation de nettoyage ethnique, expliquant n'avoir fait que réagir aux attaques de rebelles musulmans. Les Rohingyas sont la plus grande population apatride du monde depuis qu'ils ont été privés de la nationalité birmane en 1982.