L'appel des sénateurs américains à empêcher l'élection du candidat russe Alexandre Prokoptchuk à la tête d'Interpol est un bon exemple d'ingérence dans les élections, a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Selon lui, ces actions de parlementaires américains peuvent certainement être considérées comme des pressions.
«C'est probablement une sorte d'ingérence dans le processus électoral, dans les élections d'une organisation internationale. Sinon, comment l'évaluer? Ici, c'est un bon exemple [d'intervention]», a déclaré le porte-parole du Kremlin.«Néanmoins, les élections auront lieu, attendons donc les résultats», a ajouté le responsable.
En août, des sénateurs américains voulu limiter le droit de la Russie à utiliser le mécanisme des notices rouges (mandats d'arrêt internationaux) d'Interpol car ils estimaient que Moscou l'exploitait à mauvais escient. Les sénateurs ont ensuite exprimé la conviction que les personnes recherchées par Interpol à la demande de la Russie ne devraient pas se voir limiter l'entrée aux États-Unis ni se voir refuser l'asile politique.
Le quotidien britannique The Times a rapporté lundi que la candidature la plus probable à la présidence d'Interpol était le général russe Alexander Prokoptchuk, qui occupe actuellement le poste de vice-président de l'établissement. Face à cette information, un groupe de sénateurs américains a appelé les membres de l'Assemblée générale d'Interpol, ainsi que la Maison Blanche, à s'opposer à sa candidature. Selon eux, la Russie «utilise régulièrement Interpol pour régler ses comptes et attaquer des opposants politiques, des dissidents et des journalistes», et M.Prokopchuk aurait personnellement participé à la «stratégie d'intimidation» visant à «affaiblir les institutions démocratiques et à renforcer le régime autoritaire de [Vladimir] Poutine.»
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