Pour vivre plus longtemps, mieux vaut manger à l'heure

  18 Novembre 2018    Lu: 563
Pour vivre plus longtemps, mieux vaut manger à l

L'horaire des repas relève également d'une importance primordiale pour rester en bonne santé.

"Bien manger d'accord, mais quoi? Et surtout, quand?". Telle est la question que pose l'article consacré du quotidien suisse Le Temps. Car si la quantité et la qualité de la nourriture focalisent, à juste titre, l'attention des diététiciens, l'heure des repas se voit en revanche souvent sous-estimée. Or, l'horaire et le respect d'une fréquence alimentaire précise constituent deux facteurs tout aussi essentiels dans le cadre d'un régime sain. 

Organisation temporelle
Si de nombreuses recherches, déjà lors du siècle passé, ont permis de prouver l'influence cruciale des "restrictions caloriques" sur l'accroissement de la longévité, la sobriété alimentaire n'explique cependant pas tout. Ainsi, selon des études plus récentes, le "time-restricted feeding" (TRF) jouerait également un rôle majeur. Ce terme savant consiste simplement à organiser ses repas à des horaires fixes. 

Études comparatives
L'une de ces études a été réalisée sur deux échantillons de patients diabétiques de type 2, tous deux en restriction calorique. Le premier groupe respectait les horaires du petit-déjeuner et du déjeuner. Le deuxième étalait ses repas tout au long de la journée. Constat: les premiers ont obtenu de meilleurs marqueurs biologiques (poids corporel réduit, meilleur métabolisme des glucides, etc.) que les seconds. 

"À l'inverse, d'autres travaux suggèrent que se nourrir préférentiellement en soirée ne donne aucun résultat, voire aggrave l'état d'autres marqueurs tels que la glycémie, la pression artérielle ou le taux de cholestérol", ajoute Le Temps. 

L'importance du jeûne
Autre habitude hautement bénéfique: le jeûne. Jeûner par intermittence, une journée de temps en temps, alterner les périodes "ordinaires" et les périodes de diète, entraînent une meilleure résistance, sans doute "parce qu'une partie de l'énergie dédiée à la croissance et à la reproduction se voit allouée à d'autres fonctions de maintenance, de recyclage et de réparation", écrit dans la revue Science Rafael de Cabo, de l'Institut national américain du vieillissement à Baltimore.

Comme les... animaux
Quoi de plus logique, finalement: les animaux ont toujours alterné "ventre plein et ventre vide" en fonction du butin de chasse ou, au contraire, des périodes de vaches maigres. Rien ne permet encore, cependant, de prouver que le phénomène observé notamment chez les souris de laboratoire s'applique de la même façon chez l'Homme: 

"Mais dans le futur, on pourra sans doute combiner restriction calorique, TRF et jeûne par intermittence pour élaborer le régime alimentaire idéal", conclut Fabienne Aujard, directrice de recherche spécialisée dans le vieillissement au Muséum national d'histoire naturelle à Paris. 


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