Des dizaines d’hommes en armes, dont certains très jeunes, se sont ainsi livrés samedi à une démonstration de force dans les environs de Sanaa, se disant prêts à aller renforcer les fronts de guerre.
Ils on paradé à pied ou à bord de véhicules équipés de mitrailleuses en lançant des slogans favorables aux rebelles dont celui de «victoire de l’islam».
«Les tribus yéménites honorables sont prêtes à renforcer les fronts de guerre en combattants, en armes et en moyens financiers», a déclaré Chamsan Abou Nachtan, un volontaire.
«La soi-disant trêve n’est qu’une manœuvre des agresseurs, connus pour leurs conspirations et leurs complots», a-t-il ajouté en référence à la désescalade militaire à Hodeida, ville de l’ouest du pays sur la mer Rouge.
Hamid Assem, dirigeant rebelle pressenti pour participer à d’éventuelles négociations de paix a abondé dans le même sens: «le peuple yéménite continuera de résister et de se mobiliser».
«Nous sommes prêts au dialogue à tout moment. Si (Martin) Griffiths (l’envoyé spécial de l’ONU) vient on lui dira qu’on est prêt au dialogue et s’il ne vient pas on est prêt à se battre jusqu’au dernier souffle», a-t-il ajouté pendant le rassemblement.
M. Griffiths, attendu prochainement à Sanaa, a annoncé vendredi au Conseil de sécurité des Nations unies son intention d’organiser des pourparlers de paix «rapidement» en Suède afin de mettre un terme à quatre ans de guerre au Yémen.
Le gouvernement yéménite soutenu par les Saoudiens, tout comme les rebelles Houthis, soutenus eux par l’Iran, ont montré un «engagement renouvelé» à travailler à une solution politique et ont présenté des «garanties solides» selon lesquelles ils participeraient aux pourparlers, a-t-il déclaré.
Aucune date n’a été évoquée pour ces pourparlers.
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