Il a été découvert par la police après qu'un inconnu eut, vers 2 heures, averti de l'imminence d'une explosion dans la rue par deux appels téléphoniques à un site et un quotidien grecs. La police a alors bouclé les lieux et appelé les habitants, dont le magistrat qui dormait chez lui, à ne pas sortir. Le procureur a indiqué à l'AFP n'avoir pas fait l'objet de menaces.
Figure controversée du parquet grec, il avait notamment requis le renvoi en procès des dirigeants du parti néonazi Aube Dorée, jugés depuis près de trois ans pour constitution d'organisation criminelle. Il avait aussi été accusé par les médias d'avoir tenté d'étouffer le scandale des pots de vins versés à des responsables grecs par le groupe allemand Siemens.
Les modalités de cette tentative d'attentat -- engin placé dans une cocotte minute et appel téléphonique d'avertissement -- rappellent celles d'attaques signées par la Conspiration des Cellules de feu, un groupe anarchiste grec, sans que la police n'affirme jusque là privilégier aucune piste. Actif depuis 2010, ce groupe, dont une dizaine de membres purgent de lourdes peines de prison, figure sur la liste des organisations terroristes établie par Washington. Les attentats non létaux visant des centres de pouvoir sont récurrents en Grèce depuis des années, imputées à une nébuleuse d'activistes anarchistes ou d'extrême-gauche.
