Altun a publié, lundi, un communiqué écrit en réaction aux propos tenus par le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, dans un entretien accordé par ce dernier à l'AFP sur l'affaire de l'assassinat de Jamal Khashoggi. Le Drian y a affirmé que les preuves en question ne lui étaient pas parvenues et accusé le président turc, Erdogan de jouer, dans cette affaire, à "un jeu politique".

Il a tout d'abord affirmé que les propos du ministre français ne reflètent pas la réalité.

"Accuser notre président de "jouer un jeu politique" est inacceptable", a-t-il écrit avant de poursuivre, "ne pas oublier que sans les efforts résolus de la Turquie, l'affaire aurait été étouffée depuis longtemps. Le fait pour la Turquie d'avoir partagé les preuves relatives à l'assassinat de Khashoggi avec les responsables de nombreux pays amis montre sa détermination à faire éclater la vérité. Justin Trudeau a par ailleurs confirmé aujourd'hui avoir reçu les preuves de la Turquie".

Altun a précisé que la France n'avait pas fait l'objet, dans ce processus, d'un traitement différent et que les preuves avaient été partagées avec les organismes de l'Etat français concernés.

"Le 24 octobre 2018, les enregistrements vocaux ont été partagés avec un représentant du renseignement français. S'il existe un problème dans la communication entre l'Etat français et ses institutions, ce n'est pas à la Turquie de le résoudre. L'identité du commanditaire comprise, la Turquie poursuit ses efforts afin de faire toute la lumière sur l'assassinat de Khashoggi", a-t-il souligné.

AA

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