La marche a réuni quelque deux cents mille personnes, selon les estimations du ministère de l'Intérieur, avec en tête du cortège le président Andrzej Duda, le premier ministre Mateusz Morawiecki et le dirigeant du parti conservateur au pouvoir Jaroslaw Kaczynski. Une immense foule a suivi, sous l'épaisse fumée rouge et blanche des pétards et d'autres engins fumigènes lancés par des groupuscules d'extrême droite. Ceux-ci avaient, à l'origine, coorganisé la marche, avant que celle-ci ne soit reprise à son compte par le gouvernement conservateur.
La plupart des participants interrogés par l'AFP expliquaient leur présence par le désir de manifester leur patriotisme et leur attachement à l'indépendance, que la Pologne avait retrouvée le 11 novembre 1918 après 123 ans d'occupation russe, prussienne et autrichienne. Ils rejetaient toute affiliation avec l'extrême droite, pourtant bien présente.
"Nous sommes une cinquantaine et nous sommes venus parce que nous partageons les mêmes valeurs, la religion catholique et les valeurs nationales", a déclaré à l'AFP Salvatore Ferrara, un responsable de Forza Nuova. Un jeune Néerlandais, venu avec un drapeau du groupe néo-fasciste Identitair Verzet, expliquait, quant à lui, "soutenir le fier peuple polonais qui défend ses valeurs nationales".
Avec Le Figaro