Les présidents russe, Vladimir Poutine, et français, Emmanuel Macron, ainsi que la Chancelière allemande Angela Merkel, ont participé au Sommet, tenu samedi à Istanbul sous l'égide du président turc Recep Tayyip Erdogan.
Dans la déclaration finale, les quatre dirigeants ont souligné leur engagement solide quant à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Syrie, et de la Charte de l'ONU à cet égard.
Ils ont souligné l'importance de parvenir à un cessez-le-feu général en Syrie et de poursuivre le travail conjoint contre le terrorisme.
Les quatre dirigeants ont également appelé à la création d'un comité à Genève pour la rédaction de la future constitution syrienne afin de mener à bien sa réforme constitutionnelle et de préparer le terrain à des élections intègres sous les auspices de l'organisation des Nations Unies. Ce comité devrait être convoqué sous peu avant la fin de l'année.
Par ailleurs, ils se sont engagés à "œuvrer à créer les conditions propices à une solution politique permettant de réaliser la paix et la stabilité" en Syrie.
Ils ont également souligné leur refus de l'utilisation d'armes chimiques par quiconque, que ce soit en Syrie ou ailleurs dans le monde.
Les dirigeants ont noté la nécessité de mettre en place, dans toute la Syrie, les conditions permettant le retour des personnes déplacées et des réfugiés dans leur lieu d'origine de manière sûre et volontaire, en plus de protéger les revenants contre toute implication dans un conflit armé, ou persécution politique ou détention arbitraire.
En outre, ils ont noté la nécessité de la mise en place d'infrastructures humanitaires, y compris l'eau, l'électricité, les soins de santé et les services sociaux.
Les responsables ont souligné leur conviction profonde qu'il n'y avait pas de solution militaire au conflit en cours en Syrie et que cette solution n'était possible que par un processus politique fondé sur des négociations conformes à la résolution 2254 du Conseil de sécurité.
Ils ont noté, dans ce cadre, l'importance de renforcer davantage la coordination entre toutes les initiatives internationales visant à trouver une solution permanente au conflit syrien.
La Déclaration finale exprime également une détermination des quatre dirigeants à lutter contre le terrorisme afin d'éliminer toutes les organisations et les groupes terroristes, y compris Daech, le Front d'al-Nosrah, et al-Qaïda, classés terroristes par le Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que tous les individus et les groupes et les entités liées à Daech.
Ils ont réitéré leur rejet des agendas séparatistes menaçant la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie et la sécurité nationale des pays voisins.
Cependant, les dirigeants ont salué le progrès accompli quant au retrait des groupes extrémistes et le retrait d'armes lourdes de le territoire démilitarisé de la zone de désescalade à Idleb, ayant été mise en place en vertu d'un mémorandum d'entente signé entre la Turquie et la Russie à Sotchi le 17 septembre dernier.
Les dirigeants ont indiqué qu'il est important d'appliquer les mesures de confiance pour poursuivre le processus politique et instaurer une trêve durable.
D'un autre côté, les dirigeants ont exprimé leur soutien aux efforts du Groupe de travail sur les détenus et les personnes disparues en Syrie, menés avec la participation d'experts des Nations Unies et du Comité international de la Croix-Rouge, en ce qui concerne la libération des détenus et personnes enlevées.
Ils ont par la suite exhorté la communauté internationale, en l'occurrence l'ONU et les organisations humanitaires concernées, d'augmenter les aides fournies au peuple syrien.
Les dirigeants ont exprimé leur solidarité avec les pays d'accueil des réfugiés syriens, en particulier la Turquie, le Liban et la Jordanie, et leur engagement à assurer leur retour sûr et volontaire en Syrie dans des conditions conformes au droit international.
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