Pour lutter contre le réchauffement climatique, il faut réduire sa consommation de viande

  16 Octobre 2018    Lu: 1080
Pour lutter contre le réchauffement climatique, il faut réduire sa consommation de viande

Les pays développés en particulier devront réduire de 90% leur consommation de viande pour préserver la planète et nourrir les quelque 10 milliards d'humains attendus d'ici 2050, ont calculé les chercheurs. L'étude parue dans la revue Nature est consacrée à l'impact environnemental de ce que nous mangeons.

La production agroalimentaire, consommatrice d'eau, source de déforestation, est un facteur majeur de réchauffement climatique. Et sans un recul net de la consommation de viande, son impact sur l'environnement pourrait croître jusqu'à 90% d'ici la moitié du siècle, préviennent les chercheurs, qui appellent aussi à réduire le gaspillage alimentaire et à de meilleures pratiques agricoles. "Aucune solution à elle seule ne suffira à nous garder dans 'les limites planétaires', souligne Marco Springmann, de l'université d'Oxford et auteur de l'étude. Mais si toutes les solutions étaient mises en oeuvre ensemble, il pourrait être possible de nourrir de façon durable une population en pleine croissance".

7.000 litres d'eau pour produire 500 grammes de boeuf

"Sans action concertée, les impacts environnementaux de notre alimentation pourraient croître de 50 à 90% d'ici 2050, du fait de la croissance de la population et de régimes toujours plus riches en graisses, sucre et viande", ajoute l'auteur principal de ces travaux, parus quelques jours après la publication par l'ONU d'un bilan scientifique alarmant sur l'accélération du réchauffement. L'élevage en particulier a un fort impact, les animaux générant de fortes émissions de méthane (gaz à effet de serre moins persistant que le CO2 mais beaucoup plus réchauffant). Produire de la viande est aussi synonyme de consommation d'eau : pour produire 500 grammes de boeuf, il faut près de 7.000 litres d'eau.

Selon les auteurs, réduire de moitié le gaspillage alimentaire dû à de simples problèmes de gestion pourrait en outre réduire les répercussions environnementales de 16%. Les scientifiques soulignent le rôle de l'éducation et la nécessité d'une réforme de l'industrie. "Il faut une approche globale, en terme de politiques et d'industrie, pour permettre ces changements des modes d'alimentation, pour les rendre plus sains, plus axés sur les végétaux et le plus attrayants possible pour le plus grand nombre", estime Marco Springmann.

Source: sciencesetavenir.fr


Tags: réchauffement  


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