Cette aide est conditionnée à la mise en oeuvre par Kiev de mesures anticorruption et à la reprise du financement du Fonds monétaire international (FMI), a précisé le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, à un petit groupe de médias dont l'AFP. Parmi ces mesures, M. Dombrovskis a évoqué la nécessité d'assurer "un financement suffisant" pour la création d'une cour spécialisée dans les affaires de corruption et la mise en place d'un système électronique de vérification des déclarations des biens des fonctionnaires ukrainiens.
En cas de succès, l'UE débloquera ces fonds sous forme de prêts à longue échéance dont la première tranche de 500 millions d'euros pourrait être versée "d'ici la fin de l'année" et la deuxième au printemps 2019, a-t-il expliqué. "On voit que l'économie ukrainienne a renoué avec la croissance et nous nous attendons à une hausse (du PIB) à hauteur de 3,5% cette année", s'est félicité le responsable.
L'Ukraine, qui a plongé en 2014 dans une profonde crise économique, a reçu depuis cette date 2,8 milliards d'euros d'aide de l'UE, selon un communiqué de la représentation de la Commission européenne en Ukraine. Bruxelles a cependant refusé l'an dernier de débloquer une tranche supplémentaire de 600 millions d'euros, Kiev n'ayant pas rempli les conditions nécessaires.
L'Ukraine négocie également le versement d'une nouvelle tranche du plan d'aide de 17,5 milliards de dollars accordé en 2014 par le FMI. Le versement de ces tranches, dont la dernière a été débloquée en avril 2017, a cependant été retardé par les difficultés à prendre les mesures demandées par le FMI.
Pour des experts, l'arrivée d'une mission du FMI le 6 septembre à Kiev, après des mois d'âpres négociations, a signifié qu'un accord avait été trouvé sur le principal point de blocage, soit une hausse du prix du gaz pour les particuliers. L'aide du FMI est extrêmement importante pour l'Ukraine alors qu'elle doit rembourser, selon l'agence de notation financière Fitch, un total de 9 milliards de dollars d'ici à 2020 et que ses réserves monétaires baissent.
AFP