A 07H25 GMT, l'action cédait 10,37% à 83,68 euros, dans un marché en baisse de 0,65%.
Le procès historique perdu par Monsanto, le premier à concerner le caractère possiblement cancérigène des produits au glyphosate de Monsanto, pourrait coûter cher à Bayer qui avait bouclé début juin pour 63 milliards de dollars le rachat de l'américain.
Un tribunal de San Francisco a condamné vendredi Monsanto à payer 289 millions de dollars d'amende, dont 250 millions de dollars de "dommages punitifs" pour ne pas avoir informé de la dangerosité de son herbicide Roundup à l'origine du cancer de Dewayne Johnson, une victoire pour ce jardinier américain qui espère un effet boule de neige.
Au moins 4.000 affaires similaires sont pendantes devant des tribunaux américains.
Les jurés ont déterminé dans le cas présent que Monsanto avait agi avec "malveillance" et que son herbicide Roundup, ainsi que sa version professionnelle RangerPro, avaient "considérablement" contribué à la maladie du plaignant, Dewayne Johnson.
Monsanto va faire appel de cette décision et espère, comme c'est le cas dans des procès de ce type aux Etats-Unis, une forte atténuation de l'amende en appel, voire son annulation.
Bayer avait de son côté réagi durant le week-end en estimant que "sur la base de preuves scientifiques, d'évaluations réglementaires à l'échelle mondiale et de décennies d'expérience pratique de l'utilisation du glyphosate, (...) le glyphosate est sûr et non cancérogène".
Le groupe pharmaceutique n'a pas voulu préciser s'il avait commencé à provisionner ses comptes pour solder les multiples conflits judiciaires auxquels devrait faire face sa nouvelle acquisition.
Conscient de la mauvaise image portée par Monsanto, parfois surnommé "Monsatan" ou "Mutanto" par ses détracteurs, le groupe allemand avait rapidement fait connaître son intention d'abandonner la marque "Monsanto".
Herbicide le plus utilisé au monde sous diverses marques, depuis que le brevet détenu par Monsanto est tombé dans le domaine public en 2000, il est aussi accusé d'être néfaste pour l'environnement et de contribuer à la disparition des abeilles, ou encore d'être un perturbateur endocrinien.
AFP
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