La France secouée par l’affaire Benalla

  24 Juillet 2018    Lu: 1231
La France secouée par l’affaire Benalla

La France a été secouée, lundi, par des révélations mettant en cause les principes de fonctionnement de ses institutions sécuritaires dans ce qui est communément connu par l’affaire Benalla.

Deux enquêtes simultanées ont été ouvertes dans le cadre de cette affaire, l’une est judiciaire où trois policiers ont été placés en garde à vue, l’autre est parlementaire et administrative, de quoi alimenter une matière médiatique relativement dense durant toute la journée.

Tous les médias français en parlaient et analysaient, en effet, dans les détails.

L’affaire concerne Alexandre Benalla, un proche collaborateur du président français, Emmanuel Macron.

Le fonctions de ce cadre sécuritaire n'ont pas été pour l'heure révélées de façon exhaustive.

L’affaire dans laquelle il est poursuivi remonte au 1er mai, lorsqu’il a agressé un jeune homme et une jeune femme lors des manifestations. L’acte a été filmé et la vidéo a fait boule de neige dès son identification.

Il ne s’agit pas d’une simple dérive policière. La question est devenue « une affaire d’Etat ». Macron qui ne s’est pas encore exprimé sur cette affaire est accusé par plusieurs députés de l’opposition de mettre en place une police parallèle.

Gérard Collomb, lors de son audition devant une commission parlementaire, lundi, a affirmé que Benalla ne relevait pas de ses équipes. Il relèverait plutôt de l’Elysée selon le ministre.

A noter qu'il a été limogé vendredi dernier.

Benalla accompagnait fréquemment le Président. Il a un accès privilégié à plusieurs endroits sensibles, y compris au poste de commandement de la police et à l’hémicycle du Parlement, grâce à un badge classe « H » qu’on ne donne qu’aux cadres du cabinet parlementaire.

Selon la majorité des analyses, Benalla serait le chargé de la sécurité du couple présidentiel. Il circule dans un véhicule de sécurité doté d’équipements spéciaux réservés à certaines catégories de cadres sécuritaires.

Mais le ministre de l’Intérieur affirme que ces équipements n’ont pas été installés par ses équipes dans le véhicule de Benalla.

Plusieurs points noirs sont ainsi relevés, suscitant des interrogations de divers ordres, de quoi nécessiter éventuellement d’auditionner Macron lui-même.

«La seule personne qu’il faudrait auditionner et qu’on ne peut pas auditionner, bien sûr, c’est le président de la République», a commenté Nicolas Dupont-Aignan, député non inscrit de l’Essonne, a rapporté le journal "Le Monde", lundi. 

AA


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