Ces deux pays, qui sont intervenus dans la guerre civile au Yémen en mars 2015 pour tenter de rétablir le pouvoir du président Abd-Rabbo Mansour Hadi, expliquent qu'ils doivent reprendre Hodeïda pour priver les Houthis soutenus par l'Iran de leur principale source de revenus et les empêcher d'introduire des missiles dans la ville. Le port d'Hodeïda est le grand point d'entrée des secours au Yémen. L'Onu estime que des combats à grande échelle dans la ville pourraient menacer des dizaines de milliers de personnes.
L'émissaire spécial de l'Onu, Martin Griffiths, s'est rendu cette semaine à Sanaa, la capitale yéménite contrôlée par les Houthis, et à Djeddah, en Arabie saoudite, pour essayer de négocier une solution. Selon un responsable américain, les Etats-Unis ont demandé aux Saoudiens et aux Emiratis d'accepter l'accord. De source diplomatique aux Nations unies, on indique que la coalition a fait savoir à Martin Griffiths qu'elle étudierait la proposition. Selon cette source, les Houthis ont indiqué qu'ils accepteraient la présence de l'Onu pour la gestion du port et les inspections.
Un diplomate occidental explique que les Nations unies superviseraient les revenus du port et s'assureraient qu'ils parviennent à la banque centrale du Yémen. Les fonctionnaires yéménites continueraient de travailler aux côtés des Nations unies. Dans une déclaration faite jeudi, Martin Griffiths a déclaré qu'il était "encouragé par l'engagement constructif" des Houthis et qu'il tiendrait des réunions avec le président Hadi, qui vit en exil en Arabie saoudite.