Le président italien convoque Giuseppe Conte

  23 Mai 2018    Lu: 1644
Le président italien convoque Giuseppe Conte

Le président italien Sergio Mattarella a convoqué Giuseppe Conte, candidat de la Ligue et du Mouvement 5 étoiles à la présidence du Conseil, mercredi à 17h30 (15h30 GMT).

Selon un source proche du chef de l'Etat, il avait auparavant contacté les deux partis pour s'assurer que le choix de ce professeur de droit de 54 ans, sans expérience politique, était toujours d'actualité.

Aux termes de la Constitution italienne, le chef de l'Etat peut refuser le nom qui lui est proposé pour le poste de président du Conseil.

La Ligue a cependant dit s'attendre à obtenir rapidement le feu vert de Sergio Mattarella, après onze semaines d'incertitude politique, les élections législatives du 4 mars n'ayant pas permis de dégager une majorité au Parlement.

Luigi Di Maio, le dirigeant du M5S, et Matteo Salvini, chef de la Ligue, ont annoncé lundi au président de la République qu'ils avaient choisi Giuseppe Conte pour diriger le gouvernement de coalition.

Sergio Mattarella a décidé de prendre son temps avant de donner sa réponse, souhaitant consulter au préalable les présidents des deux chambres, ce qu'il a fait mardi.

Giuseppe Conte a été accusé d'avoir embelli son curriculum vitae à propos de son cursus universitaire, des allégations qui sont venues alimenter les doutes quant au choix de cet universitaire sans expérience de la politique, d'autant que le programme qu'il devra mettre en oeuvre inquiète l'Union européenne et les marchés financiers.

La Ligue et le M5S se son interrogés sur les hésitations du chef de l'Etat à approuver leur choix.

"Le président de la République, bien sûr, n'est pas un greffier mais il ne peut pas non plus agir comme l'avocat de ceux qui refusent le changement. C'est une cause perdue", a déclaré sur Facebook l'un des responsables du M5S, Alessandro di Battista.

Les deux partis de la coalition ont fait valider le week-end dernier par leurs adhérents leur "contrat" de gouvernement, qui prévoit des allégements fiscaux de plusieurs milliards d'euros, une augmentation des dépenses publiques en faveur des plus défavorisés et l'abandon d'une impopulaire réforme des retraites, autant de mesures qui inquiètent Bruxelles et les marchés.

La Commission européenne a déclaré mercredi que la stabilité financière de l'Italie, troisième économie de la zone euro, risquait d'être menacée par une éventuelle remontée des taux d'intérêt et par une remise en cause de certaines réformes, notamment celle des retraites.

Au vu de son importance systémique, les risques propres à l'Italie pourraient se répercuter à l'ensemble de la zone euro, a ajouté l'exécutif européen.

Le président de la Confédération générale de l'industrie italienne (Confindustria) a réclamé quant à lui au futur gouvernement un plan de réduction de la dette.


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