Erdogan s’exprimait lors d’une activité, dimanche, à la Fondation estudiantine « Turken », dans le cadre de sa visite à Londres.
« Transférez-la [l’ambassade] de la façon que vous voulez mais il y a 128 Etats aux Nations Unies qui ont confirmé que Jérusalem-est est la capitale de la Palestine et il s’agit de notre position en tant que monde islamique », a-t-il indiqué.
Erdogan a souligné qu’en accomplissant ce transfert du siège de l’ambassade à Jérusalem, les Etats-Unis « violent les résolutions des Nations Unies et entament leur crédibilité auprès de la Communauté internationale de même qu’ils perdent leur rôle d’intermédiaire pour résoudre le conflit palestino-israélien ».
«Cette mesure s’oppose au sentiment humain de justice et de droit », a lancé Erdogan.
Le président turc a évoqué dans son allocution les conflits qui secouent plusieurs pays arabes et musulmans actuellement.
« La Syrie, l’Irak, le Yémen, la Libye et l’Afghanistan sont des pays frères qui ont été transformés en champs de laboratoires », a poursuivi Erdogan, relevant que ce sont les Musulmans « qui paient le tribut des conflits sanguinaires » qui ravagent ces contrées.
Il est prévu de transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à la ville sainte de Jérusalem, en application à la décision du président américain Donald Trump, qui a fixé la date en concomitance avec le 70ème anniversaire de l’établissement de l’Etat d’Israël, qui coïncide avec la « Nakba » palestinienne.
Trump avait annoncé, le 6 décembre dernier, la reconnaissance officielle par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël et décidé le transfert de l’ambassade, ce qui a provoqué la colère des palestiniens et une dénonciation à grande échelle, aux plans arabe, islamique et international.
AA
