Le secteur agricole, déjà fortement affecté par les pluies diluviennes de la forte tempête Berguitta en janvier et du cyclone Dumazile en mars, a été dévasté. Le maraîchage, l'arboriculture et l'horticulture sont les filières les plus touchées. "Depuis janvier, tout ce qui est planté est saccagé par les pluies et le vent", note Jean-Bernard Gonthier, président de la chambre d'agriculture. Il chiffre les dégâts à "plus de 7 millions d'euros" et "c'est un bilan provisoire", précise-t-il.
Battu par la houle, inondé par les rivières en crue, coupé par des éboulements, le réseau routier a lui aussi été gravement touché. Selon le conseil régional, 4,5 millions d'euros seront nécessaires pour remettre en état les routes nationales. Les établissements scolaires n'ont pas été épargnés. De nombreuses écoles ont été inondées et dégradées par les rafales de vents.
Un budget de 2,5 M EUR sera nécessaire pour le collège de Saint-André, traversé par une coulée de boue, estime le conseil départemental. Touchés par les chutes d'arbres et de poteaux ainsi que par des glissements de terrain, les réseaux de distribution d'électricité et d'eau potable ont eux aussi été dégradés. A l'appel de plusieurs élus de l'île, le préfet de La Réunion Amaury de Saint-Quentin, a annoncé quelques heures après le passage de Fakir avoir "sollicité" la mise en oeuvre de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle. (Le Figaro)