Le père de WhatsApp appelle à quitter Facebook

  21 Mars 2018    Lu: 1523
Le père de WhatsApp appelle à quitter Facebook

Brian Acton, cofondateur de l'app de messagerie, a tweeté un message lapidaire dans lequel il conseille de supprimer son compte sur le réseau social.

Devenu populaire depuis que la société britannique d'analyse Cambridge Analytica a été accusée d'avoir illégalement siphonné les données de 50 millions d'utilisateurs de Facebook, le hashtag #deletefacebook a pris de l'ampleur. Pour rappel, ces profils auraient notamment été utilisés dans le cadre de la campagne électorale du président Donald Trump pour influencer les électeurs américains.

L'un des messages affublés du hashtag en question n'est pas passé inaperçu mardi soir. Concis, il a été publié par Brian Acton, qui n'est autre que le cofondateur, avec Jan Koum, de WhatsApp, la célèbre app de messagerie rachetée par Facebook en 2014 pour 19 milliards de dollars. «Il est temps. #deletefacebook», a-t-il simplement tweeté en rejoignant le mouvement qui appelle à supprimer les profils du réseau social.

L'homme, qui a travaillé pour Facebook jusqu'à la fin de l'année dernière et pèse 6,5 milliards de dollars, a depuis investi dans l'app de messagerie concurrente Signal, connue pour mettre en avant le chiffrement et la confidentialité des données échangées.

Facebook prié de s'expliquer

Du côté de Facebook, la société s'est dite «scandalisée d'avoir été trompée» par l'utilisation des données de ses utilisateurs par Cambridge Analytica et a dit «comprendre la gravité du problème».

Devant l'ampleur du scandale, une commission parlementaire britannique a demandé mardi au patron de Facebook de venir s'expliquer devant elle. Et lui a donné jusqu'à lundi pour répondre. Le jeune milliardaire a également été invité à s'exprimer devant le Parlement européen, qui va «enquêter pleinement» sur cette «violation inacceptable des droits à la confidentialité des données».

Aux Etats-Unis, les procureurs de New York et du Massachusetts, imités par le régulateur américain du commerce (FTC), ont lancé une enquête sur ce scandale.

Entre-temps, dans le viseur des autorités britanniques de protection des données et de la justice américaine, Cambridge Analytica a annoncé mardi la suspension de son patron Alexander Nix, qui s'était vanté d'avoir oeuvré pour Donald Trump en 2016.


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