Au cours d'une audition animée au Parlement, M. Abe a déclaré qu'il n'avait pas donné l'ordre à des fonctionnaires de modifier des documents officiels relatifs à la vente au rabais d'un terrain appartenant à l'Etat. "Je n'ai jamais demandé de modifications", a-t-il déclaré.
Le scandale concerne un lot qui aurait été vendu au dixième de sa valeur de marché en 2016 au gérant d'un jardin d'enfants nationaliste. Une école primaire devait y être construite, et le directeur avait décidé de faire de l'épouse de M. Abe la directrice honoraire de l'établissement. Le Premier ministre avait ultérieurement déclaré que sa femme avait accepté le poste "à contrecoeur", et avait depuis "démissionné".
L'affaire, dans laquelle certains soupçonnent que des liens privilégiés en haut lieu du directeur du jardin d'enfants ont permis cette faveur, avait éclaté au grand jour l'an dernier. Elle est revenue récemment sur le devant de la scène avec la révélation de changements apparus dans des documents relatifs à la transaction.
Nie son implication et s'excuse
M. Abe a néanmoins affirmé lundi que, même au vu des documents originaux, rien n'indique une implication de sa part ou de la part de son épouse. "Si vous regardez les documents avant les modifications, il est clair qu'il n'y a aucune preuve que moi ou mon épouse aient été impliqués dans la vente de ce terrain public ou dans l'approbation de (la construction) de l'école", a-t-il déclaré.
Le Premier ministre a réitéré ses excuses et a dit avoir un "sens aigu" de sa responsabilité face à un scandale qui a "ébranlé la confiance dans l'administration".
Cette affaire porte un coup à sa popularité et amenuise ses chances d'être réélu à la tête de son Parti libéral démocrate en septembre, une étape qui en ferait le Premier ministre japonais à la plus grande longévité.
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