Liban: près de 1.000 candidats aux législatives, dont une centaine de femmes

  08 Mars 2018    Lu: 932
Liban: près de 1.000 candidats aux législatives, dont une centaine de femmes

Près de 1.000 candidats, dont une centaine de femmes, seront en lice pour les élections législatives libanaises début mai, le premier scrutin parlementaire depuis neuf ans dans ce pays, a indiqué mercredi l'agence officielle ANI.

Selon l'ANI, citant le ministère de l'intérieur, 976 candidats se disputeront les 128 sièges de la Chambres des députés, dont 111 femmes (soit 11,4% des candidats).

En 2009, lors des dernières législatives, 12 femmes s'étaient portées candidates, sur 706 postulants au total.

Depuis ce scrutin, la chambre a prolongé son mandat à trois reprises, en raison de tensions sécuritaires et d'une paralysie politique liées notamment au conflit syrien.

Le système électoral au Liban, dont la constitution reconnaît 18 communautés religieuses, implique une répartition égale des sièges parlementaires entre chrétiens et musulmans, une disposition unique dans le monde arabe.

Une nouvelle loi électorale de 2017 a introduit le système de la proportionnelle dans le scrutin législatif et réduit le nombre de circonscriptions à 15. Dans chacune d'elles, les sièges sont répartis entre les communautés religieuses qui y vivent.

Les candidats, qui ont dû payer huit millions de livres libanaises (environ 4.250 EUR) pour s'enregistrer, doivent constituer des listes, à finaliser d'ici le 26 mars. Ceux qui ne réussissent pas à intégrer une liste complète seront disqualifiés, selon la nouvelle loi.

La concurrence s'annonce sévère dans certaines circonscriptions, notamment dans l'une de celles de Beyrouth, où 117 candidats convoitent un des 11 sièges disponibles.

Mardi, la candidature de Nizar Zakka, un Libanais détenu en Iran depuis 2015, a été rejetée par la commission électorale, a annoncé son entourage.

"La candidature n'a pas été validée sous le prétexte que l'acte d'état civil n'est pas récent", a affirmé à l'AFP son frère Ziad Zakka. "Nous étudions la possibilité d'un recours en justice", a déclaré Antoine Abou Dib, l'avocat du détenu.

Nizar Zakka, 51 ans, avait été arrêté en septembre 2015 lors d'un voyage en Iran et condamné en juillet 2016 à dix ans de prison pour "espionnage" au profit de Washington.

"La justice libanaise n'a pas bougé son petit doigt depuis trois ans alors qu'aux Etats-Unis, deux résolutions ont déjà été adoptées par le Congrès" appelant à l'Iran à libérer plusieurs otages dont M. Zakka, a déploré son frère.

Au Liban, les élections législatives sont souvent influencées par le jeu des puissances régionales, comme l'Arabie saoudite, l'Iran ou la Syrie. (AFP)


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