"Le président du parlement, Roger Torrent, a signé ce matin la convocation du débat d'investiture du député Jordi Sanchez comme candidat à la présidence", peut-on lire dans un communiqué du parlement catalan.
Un candidat en prison
Mais la tenue effective de cette séance est incertaine: Jordi Sanchez, en détention provisoire près de Madrid, doit en effet obtenir pour pouvoir aller défendre son programme devant les députés une improbable autorisation du juge chargé de l'enquête pour sédition le visant.
Si le débat a finalement lieu, il devra en outre obtenir la majorité absolue des voix, soit 68 sur 135, pour être investi.
Pas gagné d'avance
Bien que les partis indépendantistes disposent de 70 sièges depuis les élections régionales du 21 décembre où ils ont totalisé 47,5% des voix, ce vote ne serait pas gagné d'avance: les quatre élus de la CUP (extrême gauche) sont réticents à l'investir et deux députés, Carles Puigdemont et Toni Comin, se sont exilés en Belgique et ne pourront pas prendre part au vote. Une seconde séance, où la majorité simple suffirait à Jordi Sanchez, serait alors organisée deux jours après le vote.
Accusation de sédition
Diplômé de sciences politiques, Jordi Sanchez, 53 ans et militant séparatiste de longue date, est accusé de sédition en lien avec une manifestation tendue convoquée mi-septembre par l'influence association indépendantiste ANC (Assemblée nationale catalane), qu'il présidait alors.
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