Syrie: l'ONU réclame l'arrêt immédiat des bombardements sur une enclave rebelle

  20 Février 2018    Lu: 3130
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L'ONU a réclamé lundi l'arrêt immédiat des bombardements de l'armée syrienne sur l'enclave rebelle de la Ghouta orientale, où près de 80 civils ont été tués dans la journée selon une ONG.

Au moins 77 civils, dont 20 enfants, ont été tués lundi dans les bombardements intensifs du régime syrien sur cette enclave rebelle proche de Damas, a annoncé cette ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Quelque 300 personnes ont également été blessées dans les bombardements de l'artillerie et de l'aviation, au lendemain d'un renforcement des positions du régime autour de l'enclave assiégée qui laisse entrevoir une offensive terrestre.

Les raids aériens et le pilonnage de l'artillerie continuent sur plusieurs villes de cette région assiégée depuis 2013 par le régime du président Bachar al-Assad et en proie à des pénuries, selon des correspondants de l'AFP.

La coalition nationale syrienne basée en Turquie, principale formation de l'opposition en exil, a dénoncé dans un communiqué une "guerre d'extermination" et "le silence international" face aux "crimes" du pouvoir.

Les bombardements de civils "doivent cesser maintenant", a déclaré le coordinateur de l'ONU pour l'aide humanitaire en Syrie, Panos Moumtzis. "La situation humanitaire des civils dans la Ghouta orientale est totalement hors de contrôle. Il est impératif de mettre fin immédiatement à cette souffrance humaine insensée", a dit M. Moumtzis dans un communiqué.

"La récente escalade de la violence aggrave une situation humanitaire déjà précaire pour les 393.000 habitants de la Ghouta orientale, dont beaucoup sont des personnes déplacées", a souligné M. Moumtzis.

Selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, "le régime bombarde intensément la Ghouta orientale en vue d'une offensive terrestre" et après avoir massé des renforts autour de la zone. 

Dimanche, le régime avait tiré des centaines de roquettes sur la région, tuant 17 civils. Lundi, les frappes aériennes ont semé mort et désolation dans plusieurs localités.

Dans une morgue improvisée de la ville de Douma, un homme effondré, Nidal, pleurait près du corps sans vie de sa fille Farah.

Dans les hôpitaux de fortune, des parents cherchaient désespérément leurs enfants, morts ou vivants. Un homme éclatait en sanglots en découvrant la dépouille de son nouveau-né posée sur une couverture, à côté d'une flaque de sang.


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