La Chine interdit le port de la barbe et du niqab au Turkestan oriental

  31 Mars 2017    Lu: 805
La Chine interdit le port de la barbe et du niqab au Turkestan oriental
Pékin soutient mener « une campagne contre l'extrémisme religieux» dans le territoire à majorité musulmane, selon un journal britannique.
Les autorités chinoises ont interdit le port du niqab et de la barbe sur le territoire à majorité musulmane du Turkestan oriental (Xinjiang), dans l'extrême nord-ouest du pays.

Le journal britannique « The Independent » a indiqué, dans son édition du jeudi, que la Chine a interdit le port de la burqa et de la barbe sur le territoire à majorité musulmane, en soutenant mener « une campagne contre l'extrémisme religieux».

Les nouvelles mesures annoncées par les médias gouvernementaux font suite à des décennies de discrimination ethnique et religieuse contre le Turkestan oriental autonome, qui compte 10 millions d'habitants, selon le journal.

En vertu des nouvelles lois, qui entreront en vigueur samedi prochain, les employés des aéroports, gares et autres lieux publics, seront chargés d’interdire l’entrée des femmes dont le corps et le visage sont intégralement couverts.

Ces lois interdisent également aux hommes de se laisser pousser la barbe de « manière anormale », de donner aux enfants des « noms incitant à la ferveur religieuse ».

La population de la région est également sommée de « suivre les procédures juridiques plutôt que religieuses ».

Ainsi, en vertu de ces lois, les enfants doivent être inscrits dans les écoles publiques, et éduqués par leurs parents dans le « rejet de l'extrémisme. »

La Chine contrôle le Turkestan oriental, doté d'un population à majorité turque musulmane, depuis 1949. Cette région que Pékin a baptisé «Xinjiang», c’est-à-dire la nouvelle frontière, a été le théâtre de graves violences depuis l’année 2009. Ses habitants revendiquent l’indépendance, tandis que Pékin considère que la région revêt une importance stratégique.

Les Ouïghours, communauté musulmane turcophone de Chine, ont à plusieurs reprises, accusé le gouvernement chinois de violations des droits de l’Homme, de discrimination et de politiques réprimant leurs activités religieuses, commerciales et culturelles.

La Chine comprend dix minorités musulmanes sur les quelques 56 groupes ethniques que compte le pays. Les «Hui» (Chinois musulmans), les Ouïghours, Kirghize, Kazakhs, Tadjiks, Tatars, Ouzbeks, tout comme les Salar, les Bonan, et les Dongxiang peuplent densément les régions du nord et du nord-ouest de la Chine.

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