«Marco Polo», une superproduction façon «Game of Thrones»

  20 Avril 2016    Lu: 890
«Marco Polo», une superproduction façon «Game of Thrones»
Disponible sur Netflix, « Marco Polo » est une des prétendantes au trône de la série culte de HBO.
Trahison, rivalités et sexe… La cour du grand Kubilai Khan dans la série Marco Polo n’est pas beaucoup plus fréquentable que celle des Lannister ! 20 Minutes vous propose de découvrir chaque jour jusqu’à la diffusion de la sixième saison des péripéties des héros de Westeros et d’Essos sur HBO le 24 avril 2016, une des prétendantes au trône de la série la plus piratée de l’année 2015. Certains ont vu ou voulu voir dans Marco Polo, lancée le 12 décembre 2014 sur Netflix, une tentative de concurrencer l’épopée fantastique de HBO. Verdict ?



Un budget record

La première saison de Marco Polo, initialement développée pour Starz, est un blockbuster produit par les frères Weinstein avec un budget de 90 millions de dollars, contre 50 à 60 millions pour la première saison de Game Of Thrones.

Créée par l’Américain John Fusco, le scénariste d’Hidalgo avec Viggo Mortensen, la série est réalisée par les Norvégiens Joachim Ronning et Espen Sandberg et portée, comme Game of Thrones, par un casting prestigieux à dimension international.

La superproduction réunit autour de l’Italien Lorenzo Richelmy qui joue Marco Polo, le Britannique Benedict Wong, vu dans Prometheus ou encore la Chinoise Joan Chen, remarquée dans Twin Peaks. Les tournages ont eu lieu à la manière de la série culte de HBO aux quatre coins du monde : en Italie, au Kazakhstan et en Malaisie.

Le point de départ de la série est alléchant : dépeindre les aventures de l’explorateur vénitien du XIIIe siècle en s’inspirant du Livre des merveilles du monde du navigateur transalpin, la compilation des souvenirs de ses pérégrinations en Orient.

Marco Polo se retrouve prisonnier de luxe à la cour du grand Kubilai Khan, le petit-fils de Gengis Khan, qui règne sur un immense empire continental s’étendant de la mer de Chine à la mer Noire au travers des plaines de Mongolie et sur le plateau perse.

Un récit d’aventures assez classique

La série tient bien plus de la fiction que du livre d’histoire. Selon l’historien mongol, Batsukh Otgonsereenen, spécialiste de Kubilai Khan, « D’un point de vue historique, 20 % du film est de la vraie histoire et 80 pourcent est de la fiction ». Témoin candide des intrigues, trahisons et rivalités habituelles au sein d’une cour, Marco Polo court quant à lui les femmes. Les scènes dénudées n’ont rien à envier à Game of Thrones. L’explorateur s’initie au Kung-Fu et la série lorgne aussi vers le wu xian pian, le film de sabres asiatique et réserve de beaux combats comme Game of Thrones.

Si la magnificence des décors et des costumes égale celle de l’épopée fantastique de HBO, Marco Polo manque cruellement de charisme, et en dépit des 30 kilos que l’acteur Benedict Wong a dû prendre pour assumer le rôle, Kubilai Khan manque d’épaisseur.

Bien loin l’ambitieuse réflexion sur le pouvoir et la conquête de Game of Thrones, Marco Polo séduira néanmoins les amateurs des récits d’aventure et d’initiation. Une fresque en costumes à retrouver sur Netflix en juin 2016.

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