"Nous avons subi la nuit dernière une cyberattaque d'une force inédite en Nouvelle-Calédonie puisqu'un fournisseur d'accès (à internet) a subi une attaque de l'extérieur sur une adresse IP avec le but de saturer le réseau calédonien", a expliqué Christopher Gygès, membre du gouvernement collégial local, lors d'une conférence de presse.
Les "équipes de l'État et de l'OPT (office des postes et télécommunications, NDLR) ont réussi à stopper cette attaque avant qu'il y ait des dégâts importants", a ajouté Gygès, notant que la cyberattaque s'est produite "très peu de temps après l'annonce de la venue du président de la république en Nouvelle-Calédonie".
Le président français, Emmanuel Macron, s'est envolé mardi soir (heure de Paris) pour la Nouvelle-Calédonie. Macron qui a décollé en début de soirée selon l’Elysée, doit arriver jeudi matin (heure locale) dans le territoire français du Pacifique Sud pour y installer une "mission" dont la teneur n’a pas été communiquée.
"Mobilisé sur le sujet comme il l’est depuis 2017", Macron "part dans un esprit de responsabilité", a indiqué mardi en début d'après-midi la porte-parole du gouvernement français Prisca Thevenot.
"Le gouvernement est pleinement mobilisé pour assurer la continuité de la vie" sur l'archipel mais "beaucoup reste à faire avant un retour à la normale", a encore noté Thevenot, affirmant que le retour à l’ordre "est le préalable à tout dialogue".
Plus d’une semaine après le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, "le retour au calme se poursuit sur l’ensemble du territoire", indique un communiqué du Haut-commissaire de la République, Louis Le Franc, rendu public mardi. Les renforts des forces de sécurité "seront complétés par près de 600 effectifs supplémentaires dans les heures à venir", précise Louis Le Franc.
Les émeutes, dont le bilan toujours provisoire s’élève à six morts dont deux gendarmes, interviennent en réaction au projet de loi visant à acter un dégel du corps électoral dans l’archipel.
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